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La Bloodhound à l’assaut de la vitesse du son en octobre

La Bloohound SSC, prototype de véhicule terrestre supersonique, va effectuer quelques tests à grande vitesse cet été, en vue d’un éventuel record l’an prochain.

© Bloodhound SSC

En 1898, Gaston de Chasseloup-Laubat atteignait la vitesse 63.15 km/h à bord de sa Jeantaud (du nom de son créateur Charles Jeantaud). Il établit ainsi le premier record de vitesse terrestre homologué. Depuis, la technologie a bien évolué et les records ont été pulvérisés les uns après les autres. 205 km/h pour la Stanley Rocket en 1906, 485 km/h pour la Blue Bird en 1935, jusqu’à la Spirit of America, premier véhicule terrestre à dépasser la vitesse du son avec 1014 km/h en 1965. Aujourd’hui, le record est détenu par la Thrust SSC, avec… 1227.985 km/h en 1997.

Avec presque 20 ans au compteur, ce record commence aujourd’hui à dater. Mais ses jours pourraient bien être comptés car il existe un nouveau prétendant, qui affûte ses performances en coulisse depuis quelques temps déjà. Baptisée Bloodhound SSC (Super Sonic Car), ce bolide va tenter de repousser ses propres limites cet octobre.

À l’automne 2017, ce monstre de puissance avait déjà atteint la barre des 200 mph lors d’un test “ basse vitesse” à l’aéroport Cornwall, au Royaume-Uni. Mais entre temps, l’équipe responsable du projet avait rencontré plusieurs déconvenues. À court de fonds, le projet avait du être stoppé, mais il a désormais repris de plus belle suite au rachat par un investisseur, Ian Warhhurst, en décembre. Un projet “viable sur le plan commercial” d’après lui : dans une interview à la BBC, il dit espérer que le sponsoring suffira à  couvrir les frais du projet.

Après une période de restructuration, l’équipe a donc pu recommencer à travailler, et se fixe de nouveaux objectifs : c’est la barre des 500 mph (804.6 km/h) qui est désormais visée. Cet essai sera conduit dans le Hakskeen Pan, un lac asséché de l’Afrique du Sud.

Une première étape avant la tentative de record l’an prochain

Ces tests devraient permettre de collecter les données nécessaires pour exploser le record de la Thrust SSC de 1997. En effet, le problème principal n’est pas la puissance de propulsion : en 22 ans, la technologie a largement évolué l’équipe dispose déjà largement de la puissance théorique nécessaire. Le véritable challenge se situe ailleurs : à ces vitesses, le moindre problème de stabilité pourrait avoir des conséquences dramatiques. Ces tests à plus de 800km/h seront donc destinés à améliorer la stabilité de l’engin, et à déterminer la “configuration précise des moteurs nécessaire pour dépasser le mur du son”. En effet, cette marque représente le point où l’interaction des roues avec le sol ne devrait plus suffire à assurer sa stabilité, et où les forces aérodynamiques devraient prendre le relais.

Andy Green près de la Boodhound SSC. © Bloohound

Problème : les roues devraient perdre en adhérence bien plus vite que les forces aérodynamiques ne peuvent prendre le relais. Cela aura des conséquences très concrètes : entre la perte d’adhérence initiale et le moment où les forces aérodynamiques seront suffisantes, le véhicule sera extrêmement difficile à contrôler. C’est en tout cas l’avis du pilote de la Royal Air Force Andy Green, qui était déjà au volant de la Thrust SSC lors du record de 1997.

“À un moment donné, cette voiture va probablement donner l’impression de conduire sur une couche de glace. C’est à ce moment qu’on saura si on a été bons dans la mise en place de la voiture. Ça sera une expérience très importante pour pouvoir garder le contrôle de la voiture jusqu’à sa vitesse maximale”

Mais atteindre cette vitesse n’est pas le seul objectif du test : une fois lancée tel un missile bien au-delà de la vitesse du son, reste à faire ralentir l’engin. pas une mince affaire sur un véhicule spécifiquement conçu pour minimiser les forces de frottement… La Bloohound SSC embarquera donc trois dispositifs de freinage distincts.

Tout d’abord, des freins en carbone, comme ceux que l’on trouve sur les voitures de course. Mais cela ne suffira largement pas à arrêter un engin lancé à une telle vitesse. L’équipe précise même sur son site qu’elle l’a appris à ses dépens.

“Ils ne fonctionneront tout simplement pas dans ces conditions extrêmes […] – on le sait, parce qu’on a essayé et qu’un d’entre eux a explosé”

Pour l’aider à ralentir, ces freins seront assistés par des aérofreins comme on en trouve dans l’aviation, ainsi qu’un jeu de parachutes qui se déploieront derrière la voiture.

Une vitesse maximale qui devrait dépasser allègrement le record de la Thrust SSC si tout se passe comme prévu. Un record qui n’est toutefois pas attendu avant 2020.

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Source : BGR

5 commentaires
  1. À quoi cela sert-il ?
    À rien.
    Pour les trains ou les aéronefs c’est compréhensible mais pour les voitures je ne vois pas.

  2. Coquille dans l’article : le Blue Bird n’est pas le premier véhicule terrestre à avoir passé le mur du son, c’est le premier véhicule à avoir passé la barre des 1000 Km/h. Le mur du son du a été franchi la première fois en 1997 par le Thrust SCC.

  3. très utile au contraire : imagine toi : tu te retrouves au chômage, tu cherches donc une nouvelle activité. Bon ba le trafic de drogue étant un secteur très dynamique, si tu veux y faire carrière comme go fast, il te faut un véhicule qui tienne quand même un peu la route, et suffisamment rapide pour ne pas être intercepté. Ils disent pas la taille que fait le coffre de la voiture dans l’article ?

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