La surveillance est décidément au cœur de bien des préoccupations. C’est ce que prouve un brevet publié le 4 juillet dernier par Motorola Solutions, et repéré par le site Mashable. Ce dernier est plutôt inquiétant puisqu’il vise à traquer et identifier les personnes qui changent souvent de téléphone. La raison invoquée est loin d’être claire : les individus qui utilisent un nombre important de téléphones sont des « criminels potentiels » selon la firme.
Le brevet, initialement déposé en 2016, explique qu’un serveur reçoit en continu des données de reconnaissance faciale liées à l’identifiant d’un ou de plusieurs mobiles. Il associe la ou les appareils a une personne et peut ainsi déterminer facilement si l’individu en change souvent. On peut ensuite lire « qu’un individu qui change fréquemment de smartphone peut être identifié comme suspicieux ».
Un brevet qui a de quoi effrayer les journalistes, les agents humanitaires ou les membres de groupes ou communautés exposées à des risques majeurs. Motorola Solutions ne se spécialise d’ailleurs pas dans la construction de smartphone, mais propose des outils de communication et des services pour les entreprises et les agences gouvernementales.
Il ne s’agit donc pas ici d’un élément physique permettant la reconnaissance d’un smartphone, mais bel et bien d’un système de surveillance à grande échelle. Le brevet explique que des « appareils renifleurs » pourraient être disposés dans certains endroits et vérifier en temps réel que les données de reconnaissance faciale correspondent à celle de l’identifiant. Le document ne le précise pas, mais il s’agit également d’un moyen très efficace de récupérer des milliers de données d’utilisateurs. Il ne s’agit que d’un brevet, mais il livre une vision inquiétante de notre futur si nous ne faisons pas attention à ce que nous acceptons.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.