La démo de cet outil, disponible ici, se base sur un système de Nvidia baptisé GauGAN. Il permet de transformer de vulgaires gribouillages en paysages photoréaliste cohérents. On a testé, et sincèrement, le résultat est bluffant. What a time to be alive.
Le niveau de détail est assez impressionnant pour un outil entièrement procédural. La végétation change selon le type de sol ou la quantité de neige, les transitions entre les différents “matériaux” sont assez réussies. Nvidia a poussé le vice jusqu’à implémenter les reflets de la végétation, des rochers, et autres éléments de décor. Il n’y a qu’à parcourir la galerie disponible sur le site pour comprendre qu’avec un peu d’effort et quelques connaissances en matière de composition, il est même possible de réaliser des images vraiment convaincantes !
GauGAN n’est évidemment pas encore parfait. Certaines transitions très complexes, comme celles entre le feuillage et le sol, restent légèrement suspectes comme on peut le voir sur cet essai.
Art et IA : je t’aime moi, non plus
Le plus amusant reste de l’essayer et d’expérimenter soi-même. Cela permet de se rendre compte des possibilités infinies que pourra offrir ce genre de technologie dans le futur. Une fois qu’un tel outil sera perfectionné au point d’être utilisable dans un environnement de production professionnel, cela pourrait changer radicalement la donne pour de nombreux secteurs.
Avec un tel outil, il serait possible de générer une banque de photos entière en un clin d’œil, avec toute une gamme de variations paramétrées en amont. 1500 versions d’une dame qui promène son chien pour une agence de publicité? Trois clics. 50 paysages tropicaux paradisiaques pour les brochures d’une agence de voyage ? Cinq minutes de travail. Il vous manque des images pour illustrer un document ? L’IA vous la composera en un tournemain. Une perspective qui dépasse l’entendement et amenée à révolutionner toute une industrie.
Mais si cela en fascine certains, d’autres s’en inquiètent. Avec la montée en puissance de l’IA dans le milieu de l’art, certaines voix commencent à envisager que la production artistique puisse être intégralement déshumanisée, et largement placée sous la houlette d’ingénieurs et de mathématiciens. Avec leur maîtrise du fonctionnement intrinsèque de ces outils, ils seraient en effet les plus à même d’influer sur le rendu final… Rendant toujours plus floue la définition de l’art et de l’artiste, comme l’explique très finement cet article de l’American Scientist. Au point de mettre entièrement en équation la créativité humaine ? Cela reste à prouver.
De même, de nombreux artistes digitaux pourraient être employés à “nettoyer” et améliorer des images ou objets 3D générés par l’IA pour conserver une touche humaine. mais produire chaque œuvre à une vitesse auparavant inconcevable sans l’aide de ces outils. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg : que l’on adhère ou non, l’IA a de fortes chances de modifier radicalement le paysage de l’art dans les années à venir.
Si vous souhaitez creuser davantage cette thématique, l’artiste 3D Andrew Price a donné une conférence à ce sujet à la Blender Conference 2018. En 30 minutes, il y résume de manière très abordable et synthétique les tenants et les aboutissants de cette problématique.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Le disponible ici, ne renvoie vers aucun lien. Et je ne l ai pas vu dans l article source non plus !? Qlq à ça ?
https://www.nvidia.com/en-us/research/ai-playground/
Boh ça plante y’a rien qui s’affiche
Dément ! 😮 Avec un peu d’exercice on arrive à des résultats très crédibles. Dans le même genre, le site “thispersondoesnotexist” avec des visages fictifs m’avait bluffé aussi. L’intégration de ces technologies dans les jeux vidéos et le cinéma devrait permettre d’atteindre un photoréalisme encore inédit.
mode de 1960