Le métro de New York n’est pas particulièrement prude. Ces dernières années, la Metropolitan Transportation Authority, l’organise chargé de la gestion des transports publics dans la ville américaine et ses alentours, a régulièrement approuvé des publicités pour des préservatifs ou des médicaments pour les troubles de l’érection. C’est en tout cas ce qu’affirme Dame, une entreprise de sex toy féminin, qui s’insurge de s’être vu refuser une demande de publicité pour son produit. L’entreprise vient de déposer une plainte contre la Metropolitan Transportation Authority invoquant une décision sexiste, et la « pudeur de reconnaitre ouvertement le plaisir sexuel féminin. »
La censure dans l’univers des sex toy
La plainte de Dame contre la Metropolitan Transportation Authority n’est qu’une énième bataille pour l’entreprise. Pour lancer son tout premier produit, Dame avait opté pour une campagne de financement participatif, mais la firme s’était alors heurtée au refus de Kickstarter, avant de financer son produit via Indiegogo et avoir recueilli près de 575 000 dollars.
Cette fois, c’est le métro new yorkais qui lui refuse l’entrée, indiquant que les restrictions sur les annonces diffusées ne sont « en aucun cas discriminatoires, ni fondées sur le genre », d’après un porte-parole de la Metropolitan Transportation Authority. Celle-ci indique que les publicités pour les médicaments approuvés par la FDA sont autorisés, mais en aucun cas celles « pour des jouets sexuels ou des appareils pour tout genre ». De son côté, Dame évoque une censure, et que ce refus de la Metropolitan Transportation Authority « reflète sa vision victorienne de la sexualité et nuit de manière disproportionnée aux femmes. » Affaire à suivre, donc.
Ce n’est pas la première fois qu’un jouet sexuel féminin fait polémique. Durant la dernière édition du CES de Las Vegas, le sex toy Osé de Lora DiCarlo avait été privé de salon, juste après avoir gagné une récompense qui lui a été injustement retirée. Il y a un mois, le comité est finalement revenu sur sa décision en réattribuant le prix d’honneur au sex toy.
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Raaah le retour en force du puritanisme …
D’autres vous diront qu’il s’agit au contraire du retour de la
décadence assertive, qui refuse la tyrannie des “bien pensants” mais qui
impose aux autres ses valeurs, qu’elle juge évidemment meilleures, car
libertaires…
Chacun choisira son camp s’il n’a rien de mieux à faire.
Mais vu la tête de la société américaine au quotidien et dans toute sa
schizophrénie, on ne peut pas dire que le puritanisme soit parti.
Enfin,
la MTA choisit sa ligne éditoriale, c’est son droit. De même que
Facebook censure les tétons, que FOX présente Trump comme un demi-dieu
vivant, ou que Metrobus refuse des affiches en vertu de son “principe de
neutralité du service public” à géométrie variable.Sincèrement, on a d’autres chats à fouetter que de perdre du temps à s’offusquer de ces faux problèmes.
Vous restez neutre … jusqu’à la dernière phrase , personne n’est en mesure de décider que c’est un “faux problème” , surtout quelqu’un qui n’est pas concerné directement.
Oh, oui, vous avez raison, c’est un vrai problème: de qui se moque la MTA?
Faisons du bruit pour ce terrible scandale; tempête de like, de retweet. #JeSuisSexToy!
Ce
soir on jettera un oeil distrait à la télé et aux réseaux sociaux,
peut-être que quelqu’un en parlera dans une émission de talkshow ou sur
son Instagram, et là, la cause sera gagnée! Quelqu’un d’autre pourra traiter le problème.
Demain
on s’occupera du nouveau scandale du jour: Moltonel ne fait que 3
couleurs de PQ (blanc, bleu et rose); ce n’est pas représentatif de la
société moderne!
Sortons les fourches numériques et allons faire une
belle manifestation virtuelle!
Ceci n’est qu’un symptôme du problème de fond qui est celui du sexisme ordinaire et de la représentation de la femme dans la société …
Il ne s’agit pas là d’un débat mis sur le devant de la scène , ni d’un scandale d’Etat , il s’agit “juste” d’une plainte , une simple plainte, nous sommes loins de votre exagération “Faisons du bruit pour ce terrible scandale” .
“Ceci n’est qu’un symptôme du problème de fond qui est /…/”
En d’autres termes, le thème abordé par l’article est un faux problème. Nous sommes donc bien d’accord.
Ce n’est pas parce qu’il y a un plus gros problème de fond qu’il ne faut pas traiter les dommage collatéraux , votre raisonnement est totalement fallacieux et sans aucune logique …
Une seule personne ne peut pas traiter le “vrai” problème mais ça ne fait pas de mal de s’occuper des conséquences à petite échelle, sinon rien n’avance.