Les rumeurs n’incitaient déjà pas à l’optimisme avant la sortie du film. Entre calendrier délicat, promotion mal gérée et des rumeurs de reshoots dans l’urgence, Dark Phoenix ne s’annonçait pas comme le film de l’année… une impression confirmée par les faits. Vrai fiasco commercial avec seulement 33 millions de dollars à l’ouverture le film a été lapidé par les critiques et le public malgré une pléthore d’acteurs très appréciés. Force est de constater que le film restera dans les mémoires comme un accident de parcours pour la mythique franchise des X-Men.
Dans une interview à The Business, un podcast de la radio KCRW, le scénariste Simon Kinberg assume sa part de responsabilité dans ce qui semble être une forme de mea culpa.
Je dis que quand un film ne fonctionne pas, j’en prends la responsabilité. je suis le scénariste, si le film ne “connecte” pas avec le public, alors c’est ma faute.
Après un tel matraquage médiatique, on pourrait s’attendre à ce qu’un réalisateur ait du mal à assumer son film, ou tout du moins qu’il lui soit délicat d’en parler. Pas Simon Kinberg, qui assure avoir “vraiment aimé voir le film, qu’il a pris beaucoup de plaisir à faire”.
Au mauvais endroit, au mauvais moment
Dans ces cas de figure, l’exercice de la spéculation est toujours tentant. Le scénario aurait-il été identique si le film avait pu sortir à la date prévue, sans embouteillage avec Avengers : Endgame qui a frappé très fort et probablement phagocyté son audience ? Disney aurait-il pu mettre un coup de collier pour donner une vraie visibilité au film ? Difficile à dire. De son côté, Kinberg tente de ne pas s’apitoyer, et se refuse à refaire l’Histoire… avec tout de même une pointe de ressentiment envers les studios, semble-t-il.
Honnêtement, il n’y a aucun moyen de savoir [pourquoi ça n’a pas marché]. Je pense que c’est ça qui rend les gens fous, qui les garde éveillés à ressasser l’échec d’un film des années durant. Si les leçons qu’on peut en tirer sont que la date de sortie était mauvaise ou que le marketing n’était pas bon… ce n’est pas une leçon.
Une amertume perceptible, qui laisse clairement sous-entendre que son film aurait pu connaître un bien meilleur sort dans d’autres circonstances. Dans une espace-temps alternatif où Avengers : Endgame n’aurait pas broyé tout le box-office sur son passage, par exemple…
L’interview complète de Simon Kinberg où il revient plus en détail sur les conditions de réalisation compliquées est disponible sur le site de KCRW.
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A croire que les films sur Phoenix ne sont pas capables d’être bien. Je n’ai pas vu Dark Phoenix mais le tomato meter est vraiment bas et le score imdb est très moyen pour un blockbuster.
Les intentions étaient bonnes , mais le film a été charcuté au dernier moment pour ne pas faire trop doublon avec Captain Marvel , et les caprices de divas de certains acteurs de la franchises vont parfois en contradiction avec la cohérence globale du récit , ça qui n’aide pas non plus ^^’
J’imagine parfaitement. Le réalisateur pris en sandwich entre les acteurs et la maison mere.
C’était la meme chose avec Civil War et Downey Jr qui a fait un caca nerveux pour avoir un plus grand role (et qui passe tout le film a bouder).
De mon point de vue, le vrai problème du film est son idée de base : comment Charles Xavier peut il ignorer le retour du refoulé? Franchement, 120 ans après Freud le coup de la barrière mentale c’est juste impossible. Ensuite le problème de tous les films X-Men à part Commencement c’est l’incapacité des scénaristes à faire vivre tous les X-Men présents dans l’histoire et ça c’est peut être encore plus rageant surtout quand on voit ce que qui est fait côté Marvel en l’espèce….