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Nicolas Hoult raconte son expérience sur le tournage de Tolkien

Tolkien, de Dome Karukoski, sortira le 19 juin dans les salles. La Fox nous a transmis un retour d’expérience délivré par Nicolas Hoult. En voilà la traduction.

© FOX Searchlight

Avant de commencer, que saviez-vous de Tolkien ?

Pas grand chose (rires). J’avais lu le seigneur des Anneaux. J’avais grandi en regardant les films. Le Hobbit était un des premiers livres que m’ont donné les frères Weitz, quand on tournait About A Boy. J’avais lu son œuvre mais je n’en savais pas beaucoup sur l’homme. Pour être honnête avec vous, je prononçais son nom de travers ! Tout le monde prononce “Tol-kienne”, mais ça se prononce “Tol-kine”, ce que j’ai appris en regardant un documentaire.

Quel a été l’aspect de sa personnalité le plus compliqué à interpréter ?

Le plus difficile quand on joue une vraie personne, surtout une personne avec une telle renommée, cher au cœur des gens. Je l’ai déjà fait, et on ressent tellement de pression ! On veut tellement rendre justice à la personne que ça peut en être étouffant. Alors c’est une de ces choses qu’il faut prendre à bras le corps, et essayer de raconter la bonne histoire. C’est une difficulté étrange, d’accepter le poids et la responsabilité sans les laisser vous envahir.

Dans ce cas, comment avez vous abordé ce rôle ?

Je pense qu’il s’agit vraiment d’essayer de capturer l’essence de quelqu’un. Puisque j’en savais si peu sur lui, tout était surprenant. Et ensuite, en travaillant avec Dome, c’est difficile d’entrer dans la psyché de quelqu’un qui s’est retrouvé orphelin si jeune (Tolkien est devenu orphelin à l’’âge de 12 ans). C’est quelqu’un qui gagne en confiance et devient un homme, mais en même temps, qui n’a pas la confiance ancrée en lui. Il souffre d’être toujours en marge d’un monde dont il ne fera jamais vraiment partie. Ces autres garçons [à l’école] sont nés dans de riches familles, ont toujours été assurés d’accéder aux universités les plus prestigieuses et d’avoir une belle vie quoi qu’il en soit. Tolkien les suit, mais il ne vient pas du même monde et doit donc faire les choses à sa façon.

Sa relation avec Edith Bratt est un élément central du film. Qu’a-t-elle apporté ?

Je pense qu’elle lui a offert un support. C’était un personnage très fort. Elle était plus âgée de quelques années. J’imagine qu’elle était un peu plus à l’aise, plus mature et mieux équipée. Je pense qu’elle lui a donné un soutien émotionnel très différent de celui auquel il était habitué.

Comment était-ce de partager ça avec Lily Collins?

Elle est fantastique. C’est une actrice tellement douée, qui a cette merveilleuse faculté à jouer un personnage fort, mais à la fois blessé et humain d’une façon aussi honnête. C’est simplement merveilleux de tourner avec elle. C’est une vedette de film old-school des années 30, c’est superbe à regarder. Je pense qu’elle se sent anglaise de cœur. Ça rend le travail bien plus facile quand vous jouez une histoire d’amour avec quelqu’un que vous appréciez sincèrement et qui est une formable actrice. Ça a été un plaisir de voir ce qu’elle a apporté au script, pour compléter le personnage.

Une grosse partie du film parle d’étudiants qui s’amusent…

Il y a certainement des morceaux qui rappellent le Cercle des Poètes Disparus aux gens. tous ces jeunes personnages qui se poussent est s’encouragent à créer. A cause de l’époque, ils sont réprimés par les institutions, ou émotionnellement, donc on assiste à l’évolution de jeunes gens, qui cherchent leur place dans le monde. C’est très amusant. J’ai entendu un des personnages le décrire comme “badin”. C’est ce truc que les garçons auront toujours entre eux…

L’histoire suit Tolkien dans les tranchées de la première guerre mondiale. Comment vous êtes-vous senti en filmant ces séquences ?

J’ai vraiment adoré ça. Il y a quelque chose qui se passe quand le tournage devient difficile qui fait que je me surpasse. C’est merveilleux de faire des scènes dans des salles, en essayent de trouver le cœur émotionnel de la scène. mais il y a quelque chose de vraiment agréable à être là-dehors, à la merci des éléments, en se sentant vraiment au cœur de l’histoire.

Pourquoi le film explore-t-il l’expérience de Tolkien pendant la première guerre mondiale ?

Tolkien a attrapé la fièvre des tranchées. Il a des visions, alterne entre conscience et délire. Cela met en place une idée pour pouvoir créer ces mondes et l’amitié, ou le compagnonnage dans le roman à travers les gens qu’il a perdus et les choses qu’il a surmontées. Je pense que ça va donner un côté très différent au film. Vous êtes habitué à la propreté de la vie de Tolkien à Oxford, quand vous êtes transporté vers ce champ de bataille boueux, en plein chaos. Vous ne le voyez jamais écrire ses fameuses histoires. C’est pourquoi l’histoire est si bonne, parce que vous supprimez tout ce qu’il est venu faire. C’est l’histoire d’un jeune auteur qui trouve l’amour et l’amitié, les perd, et se dévoue entièrement au travail avec son livre.

Était-ce un film drôle à faire ?

C’est très différent d’être le personnage d’un film et d’en être un personnage secondaire. Cette étrange pression pèse sur toi. Mais si vous arrivez à vous en débarrasser en quelque sorte, c’est là que l’amusement s’invite au travail, avec vos amis à faire un travail que vous adorez. Ensuite, vous vous relaxez, et vous savourez. C’est agréable quand une scène est sur une page et que vous parvenez à en faire à quelque chose de potentiellement encore mieux sur le coup.

Comment résumeriez-vous votre expérience sur le tournage de Tolkien ?

C’était magnifique d’avoir le temps d’essayer de le comprendre. la chose qui m’a vraiment bouleversé, c’est l’amitié et les relations qu’il a créées, dans lesquelles il a investi dès son plus jeune âge. En tant qu’acteur, il y a différentes choses qui nous poussent à travers nos carrières ce qui nous inspire et ce sur quoi on ce concentre. Les motivations de Tolkien sont si pures et magnifiques. C’était son amour du langage et son amour pour ces gens qui lui a donné le feu sacré pour créer ces incroyables œuvres d’art.

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