Si vous avez toujours rêvé d’un week-end en orbite à 400 kilomètres d’altitude, qu’à cela ne tienne : pour la modique somme de 35.000$ la nuit, vous pourrez dès 2020 résider à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS), comme l’annonce la NASA relayée par ScienceAlert. A ce prix, il faudra toutefois ajouter le prix du transport, réalisé par un opérateur privé tiers comme Biegelow Aerospace, une entreprise de Las Vegas qui prévoit déjà d’acheminer des visiteurs à l’aide des fusées de SpaceX.
L’accès à la station ne sera pas limité aux touristes, loin de là. Des vols commerciaux et même publicitaires pourront également faire partie du programme. Ils devront pour cela remplir deux des trois conditions suivantes :
- les conditions de micro-gravité présentes au sein de l’ISS doivent être absolument nécessaires aux activités envisagées
- être impliqué dans une mission de la NASA
- participer au développement d’une économie de basse orbite terrestre durable
Pour chaque voyage, l’équipage sera déterminé par l’entreprise privée concernée mais certains points devront être vérifiés, notamment concernant les prérequis médicaux ainsi que l’entraînement et la certification des passagers.
L’ubérisation annoncée de l’orbite basse
A long terme, la NASA souhaite participer au développement économique de la basse orbite terrestre. Elle affirme même souhaiter devenir un client, dans un nouvel écosystème commercial en orbite basse. L’objectif : stimuler la demande sur le long terme, pour faire de l’orbite terrestre basse une économie comme une autre avec ses entreprises de logistique, d’hébergement, de recherche… Parmi les secteurs qui pourraient bénéficier de cette “ubérisation” de l’espace, on peut citer la construction spatiale, la médecine régénérative, la bioingénierie…
A l’heure actuelle, des projets scientifiques privés sont déjà conduits dans les laboratoires de l’ISS. Celle-ci aurait donc vocation à devenir le point de départ de cette économie de basse orbite, et plus tard sa plaque tournante.
Nous entrons donc officiellement dans l’ère de l’ubérisation spatiale. Si l’identité de certains des futurs acteurs majeurs du milieu est déjà presque une évidence ( comme SpaceX), il y a fort à parier que certains précurseurs puissent se tailler une place de choix. Cette économie a vocation à croître exponentiellement à court et moyen terme, et on peut donc envisager que cette économie de basse orbite terrestre voulue par la NASA soit le prochain grand filon pour les investisseurs avant-gardistes.
Un pas en avant inestimable pour les plus libéraux, la porte ouverte à toujours plus de conflits pour les plus catastrophistes; les interprétations possibles sont légion mais l’arrivée massive de fonds privés dans la conquête spatiale était prévue depuis longtemps. Il conviendra dans les prochaines années d’accorder une attention toute particulière à la concurrence que cette nouvelle économie va immanquablement générer pour éviter un certain chaos – sans parler d’éventuelles questions de souveraineté, potentiellement très délicates.
Pour prendre de l’avance sur ces thématiques, nous vous proposons ici un article très complet d’Engadget qui explique les grands points de la législation spatiale.
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Biegelow Aerospace, pas Airspace.
Je leur souhaite de ne pas avoir d’accident. Ca pardonne généralement moins qu’un pneu crevé.
Dans l’espace, c’est surtout l’équipage qui risque de crever
Ok je sors 😆
C’est d’un tel mauvais gout, je ne peux qu’approuver le jeu de mot :p