L’industrie privée a visiblement donné à la NASA quelques idées sur la manière d’exploiter l’orbite terrestre basse de la Terre. Alors que SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, a déployé cette semaine près de soixante satellites autour de notre planète pour améliorer la connectivité internet, l’Agence spatiale américaine a publié hier une série de propositions émises par douze sociétés commerciales à propos de la création d’une économie commerciale viable en orbite basse. Un bon moyen d’anticiper une ancienne proposition présidentielle émise en 2018 par le gouvernement américain, et visant à supprimer le financement direct de l’ISS par les États-Unis d’ici 2024.
Alors que de plus en plus d’industriels projettent d’envoyer leurs propres habitacles à destination commerciale dans notre atmosphère, la NASA pourrait ainsi choisir de “louer” des espaces de recherche transorbitale à des sociétés privées à l’avenir. Dans un communiqué diffusé sur le site de l’Agence spatiale, on découvre ainsi que certaines sociétés comme Blue Origin ou NanoRacks pourraient décider de construire leur propre station spatiale, tandis que Axiom projetterait plutôt d’amarrer des modules commerciaux à l’ISS, pendant quelques années, avant de se détacher progressivement pour devenir des stations privées indépendantes.
Pourquoi faire ?
Si les recherches spatiales menées par la NASA devraient ainsi continuer à l’avenir, à quoi serviront les stations privées lancées dans l’espace par les entreprises ? La privatisation de l’espace orbital terrestre devrait sans doute booster le développement des voyages spatiaux touristiques. Les stations spatiales privées pourraient aussi, à plus long terme, être utilisées comme des lieux destinés à accueillir des tournages ou des événements particuliers. Pour le moment, la NASA préfère ne pas se prononcer officiellement sur la possibilité de privatiser une partie de l’orbite terrestre basse. Un projet de loi américain visant à assurer le financement de l’ISS jusqu’en 2030 est d’ailleurs actuellement en cours d’étude.
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