Piéger un détecteur de mensonge, c’est possible, du moins si l’on en croit cette récente étude, réalisée par des chercheurs de l’université de Plymouth, en Angleterre. Publiée sur le site d’EurekAlert, cette dernière révèle que le taux de précision d’un détecteur de mensonges par imagerie cérébrale peut facilement être réduit de 20% en suivant deux méthode de dissimulation distinctes.
Le principe de la mémoire significative
Première technique de dissimulation détaillée par les chercheurs de l’université de Plymouth, celle de la mémoire significative. Si un suspect potentiel de vol est par exemple placé devant plusieurs objets, son cerveau peut inconsciemment révéler au détecteur de mensonge quel objet a été dérobé. Pour fausser les résultats d’un tel test, il suffit pourtant de ne pas se concentrer uniquement sur l’objet à dissimuler, mais plutôt sur un autre objet, susceptible d’évoquer des souvenirs ou des sentiments particuliers.
L’aspect superficiel
Autre méthode pour réduire l’efficacité d’un détecteur de mensonges, le suspect peut aussi se focaliser uniquement sur un aspect superficiel de l’objet à dissimuler. En pensant uniquement à sa forme ou à sa couleur par exemple, il est ainsi possible de tromper la reconnaissance IRM de la machine, qui aura plus de mal à identifier les différences d’ondes cérébrales en présence de l’objet cible.
Avec une perte de précision de près de 20% enregistrée grâce à ces deux techniques de dissimulation, cette nouvelle étude prouve bien que les détecteurs de mensonges, même par imagerie cérébrale, sont loin d’être infaillibles. Alors que les autorités européennes travaillent depuis plusieurs mois déjà sur le déploiement de telles machines dans les aéroports, il faudra sans doute attendre encore un peu avant d’avoir affaire à des machines réellement fiables.
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