Passer au contenu

À New York, un système français de reconnaissance faciale n’a jamais reconnu personne

La French touch.

Crédits – Free-Photos via Pixabay CC

L’histoire est plutôt drôle, mais elle révèle surtout un échec cuisant. L’année dernière, la ville de New York a  mis en place un système expérimental de reconnaissance faciale dans ses rues. Installé au niveau du pont Robert F Kennedy, qui relie Manhattan au Queen’s et au Bronx, le dispositif avait pour objectif d’identifier automatiquement les passagers des véhicules, et de détecter les individus dangereux. Seul problème (de taille), selon le Wall Street Journal, le résultat s’est avéré catastrophique. Depuis sa mise en place, le système de reconnaissance faciale n’aurait pas été capable de reconnaître le moindre visage.

Un taux de réussite à O%

Le Wall Street Journal affirme en effet avoir mis la main sur des échanges internes de la MTA (Metropolitan Transportation Authority), l’organisme chargé des transports publics à New York. Datés du 29 novembre 2018, ces échanges révèlent un taux de réussite de “0%” pour identifier des visages “avec des paramètres acceptables”. Si les technologies actuelles semblent assez avancées pour reconnaître un visage derrière une vitre, la vitesse et la quantité de véhicules présents sur la zone de test poseraient un  problème de taille à la technologie, que l’on doit à l’entreprise française Idemia, qui a récemment signé avec le ministre de l’Intérieur le déploiement de 400 nouveaux radars sur les routes.

Interrogé par le Wall Street Journal, un porte-parole du MTA n’a pas infirmé les chiffres avancés par le média, mais a cependant assuré que l’expérimentation visait à être poursuivie. En dépit d’un premier essai laborieux, l’enjeu est de taille pour la ville de New York. Réussir à identifier les 900 000 véhicules qui circulent quotidiennement sur le pont pourrait permettre aux autorités d’être plus efficaces dans leur lutte contre la délinquance et la criminalité. Si le projet semble un peu angoissant en terme de vie privée, il n’est pas inédit. Un système de ce type est déjà mis en place en Chine, et en France, la ville de Nice en a testé un similaire en accord avec la CNIL.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

2 commentaires
  1. La CNIL n’a pas donné son accord pour l’expérimentation à Nice puisque légalement (techniquement, plutôt) il n’y a plus besoin de cet accord.

Les commentaires sont fermés.

Mode