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Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, arrêté par la police britannique dans l’ambassade d’Equateur

Le président équatorien a retiré l’asile politique à Julian Assange. Le cofondateur de WikiLeaks a été placé en garde à vue dans un commissariat de Londres en attendant sa présentation au tribunal de Westminster.

Flickr : Cancilleria del Ecuador

Le fondateur de Wikileaks a été arrêté en fin de matinée par les autorités britanniques dans l’ambassade d’Equateur où il se trouvait depuis 2012. C’est l’ambassadeur lui-même qui a “invité” les policiers à entrer, ont souligné les policiers. Une information confirmée par le compte Wikileaks, qui précise que Julian Assange n’est pas “sorti” de lui-même de l’enceinte.

Le président équatorien a indiqué avoir retiré l’asile à Julian Assange, faisant valoir une décision” souveraine” intervenant “après “des violations répétées des conventions internationales et des protocoles d’habitation”. Une position vivement critiquée par son prédécesseur Rafael Correa, qui la qualifie de “traîtrise”, et par WikiLeaks, qui estime que “l’Equateur a mis fin illégalement à l’asile politique d’Assange, en violation du droit international”’.

Les relations de Julian Assange avec l’Equateur, s’étaient tendues depuis l’élection du président Lenin Moreno. L’an dernier, l’accès à internet de Julian Assange avait par exemple été coupé après que ce dernier a pris position en faveur de l’indépendance de la Catalogne.

Assange placé en garde à vue

A noter que ce ne sont pas les leaks qui ont justifié l’arrestation. La police britannique a lancé celle-ci sur la base d’un mandat délivré en juin 2012 par le tribunal de Westminster Magistrates pour non présentation au tribunal. Cette infraction relativement mineure pourrait valoir à Julian Assange une peine allant d’une amende à un an de prison. ce dernier a été placé en garde à vue dans un commissariat de Londres en attendant sa présentation au tribunal de Westminster.

Julian Assange a été visé en Suède par une enquête pour viol et agression sexuelle mais, note Le Monde, la perspective d’un procès est peu probable, une partie des faits reprochés à Assange étant prescrite. La publication de documents secrets vaut en revanche toujours au fondateur de WikiLeaks d’être sous la menace d’une extradition aux Etats-Unis.

Le Center for Investigative Journalism CIJ a dénoncé l’arrestation de Julian Assange dans un communiqué de presse, déclarant :  “toute tentative d’extrader M. Assange aux Etats-Unis pour des poursuites sous le coup profondément tyrannique de l’Espionnage Act 1917, est une attaque contre nous tous”.

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