Les météores ont beau totalement se désagréger avant de pouvoir atteindre notre planète (contrairement aux météorites), leur entrée dans l’atmosphère provoque parfois de fortes explosions. Ce fut le cas le 18 décembre dernier à 11h 48 du matin, à 25,6 kilomètres au-dessus de la mer de Béring. Un rocher fonçant à 32 kilomètres par seconde vers la Terre a explosé en entrant dans l’atmosphère, en provoquant une énorme étoile filante dont seuls les poissons ont pu profiter.
Le Centre d’étude des objets proches de la Terre de la Nasa a estimé que l’énergie dégagée par cette explosion était de 173 kilotonnes, soit dix fois plus que la bombe atomique tombée à Hiroshima. Il s’agit de la plus puissante explosion dans le ciel depuis celle de Tcheliabinsk, sur le territoire russe en 2013. L’énergie dégagée avait été équivalente à 440 kilotonnes, et fait voler en éclat de nombreuses vitres et devantures, faisant un millier de blessés. Heureusement, ces dernières restent rares puisqu’on en compte que quelques-unes par siècle.
Cette explosion n’est pas passée inaperçue et différents systèmes de surveillance civile et militaire l’ont remarqué. Cela a notamment été le cas le cas du système mondial de détection automatique des explosions atmosphériques de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Grâce à un important maillage de détecteurs sismiques et acoustiques, elle a pu être repérée. La déflagration a fait un bruit énorme et des infrasons ont ainsi été captés à des dizaines de milliers de kilomètres de distance.
Some colour views of the #meteor that flew over the North Pacific in December 2018, taken by Japan’s #Himawari satellite.
The meteor is really clear here – bright orange fireball against the blue + white background!Background: https://t.co/r403SQxicZ pic.twitter.com/ctNN8zxsXb
— Simon Proud (@simon_sat) 18 mars 2019
Le météorologue Simon Proud a fouillé dans les archives d’images des différents satellites et a même réussi à trouver une photo de l’événement ! On peut remercier le satellite japonais Himawari qui passait non loin de là pour ces clichés.
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j’ai bien aimé la reference a hiroshima, en soit c’est la plus petite bombe nucleaire, la plus grosse bombe russe était 5000x puis puissante
La bombe d hiroshila est par défaut la valeur référence généralement admise pour quantifier simplement la puissance des divers bombes , pas forcément nucléaire d ailleurs