10% de son dernier chiffre d’affaires mondial, c’est le montant que pourrait bientôt devoir payer Google d’après une enquête publiée par The Financial Times. Une amende de près de 13 milliards de dollars (12 milliards d’euros), faisant suite à une récente condamnation de la Commission européenne, qui accuse le géant de Mountain View d’avoir abusé de sa position pour restreindre les publicités concurrentes sur les sites tiers.
Des accusations qui remontent à 2006
Enregistré en 2016, l’acte d’accusation de la Commission européenne reproche à Google de réduire artificiellement la concurrence, et d’étouffer l’innovation sur le marché. En 2006 déjà, la société américaine obligeait certains sites tiers à n’utiliser que son service de publicité AdSense, sous peine de se voir retirer le champ de recherche Google. Des restrictions assouplies en 2009, mais qui contraignaient toujours les sites à afficher un nombre minimum d’annonces Google en plus de publicités potentiellement concurrentes. Des modalités contractuelles abolies en 2016, mais qui font toujours débat.
Une condamnation bientôt prononcée
C’est donc dans quelques jours, et 13 ans après le début des faits que Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la concurrence précisera le montant définitif de l’amende. Si Google encourt une pénalité allant jusqu’à 13 milliards de dollars, il est possible que le montant réel demandé au géant américain soit significativement inférieur.
L’annonce de cette amende marquera la fin de l’enquête AdSense, mais pourrait potentiellement ouvrir de nouveaux dossiers. Pour rappel, en juillet dernier, Google avait déjà payé 4,3 milliards d’euros pour entrave à la concurrence par le biais d’Android. En 2017, il avait aussi été contraint de verser 2,4 milliards d’euros pour avoir favorisé son propre service de comparaison de prix Google Shopping au détriment de la concurrence.
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