Pour recréer de la peau, les chercheurs du WFRIM ont mis au point une encre constituée d’un substrat d’hydrogel ainsi que des cellules de peau, et plus précisément des fibroblastes et kératinocytes. L’encre ainsi mise au point est placée dans la petite bio-imprimante 3D. Celle-ci contient un scanner, qui permet d’analyser la plaie à soigner et d’envisager où placer les cellules, couche par couche.
« L’aspect unique de cette technologie est la mobilité du système et la capacité de gérer sur place les plaies étendues en les scannant et en les mesurant afin de déposer les cellules directement là où elles sont nécessaires pour créer la peau », indique Sean Murphy, professeur assistant au WFRIM.
Des essais cliniques à venir
Après avoir mis au point cette innovation, l’équipe de chercheurs du Wake Forest Institute for Regenerative Medecine doit encore procéder à un essai clinique sur l’Homme. De plus, les scientifiques doivent également vérifier que la nouvelle peau se reformant au centre d’une plaie grâce à leur machine ne sera pas rejetée par le patient.
Malgré ces défis, Anthony Atala, le directeur du WFRIM, s’avère confiant sur l’avenir de sa bio-imprimante 3D.
« Cette technologie pourrait éliminer le besoin de greffes cutanées douloureuses qui causent une défiguration supplémentaires aux patients souffrant de plaies ou de brulures importantes. Une bio-imprimante mobile capable de traiter sur place les plaies étendues pourrait aider à accélérer la prestation des soins et réduire les coûts pour les patients. »
Quoi qu’il en soit, avec la bio-impression, un avenir très prometteur se profile à l’horizon, dans lequel les greffes de peau, voire même les greffes d’organes, vont pouvoir devenir des opérations bien plus communes qu’elles ne le sont aujourd’hui.
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