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La pratique de l’upskirting désormais punie par la loi au Royaume-Uni

C’était en pourparlers depuis juin dernier, mais c’est désormais officiel. La pratique de l’upskirting est enfin considérée comme un crime par loi britannique. Le voyeur risquera jusqu’à deux ans d’emprisonnement s’il est attrapé en train de prendre des photos sous les jupes d’une femme.

Enfin ! La loi britannique considère désormais la pratique de l’upskirting comme un crime punissable par la loi. Cette loi prendra effet en avril et prévoit jusqu’à deux ans d’emprisonnement si un individu est poursuivi pour avoir pris des photos sous les vêtements d’une personne sans son consentement dans un but à caractère « sexuel » ou pour « provoquer l’humiliation, la détresse ou la panique ». Les accusés risquent même de se retrouver sur le registre des délinquants sexuels. Les victimes, quant à elles, auront droit à certaines protections comme celle de protéger leur nom et de ne pas le faire apparaître dans la presse.

Qu’est-ce que l’upskirting ?

L’avènement des smartphones a permis à certaines pratiques moralement douteuses de faire leur apparition. C’est le cas de l’upskirting qui consiste à prendre des photos sous les jupes des femmes dans des lieux publics. Le problème est que beaucoup de pays n’ont pas encore adapté leur système juridique aux nouvelles technologies et ne protègent donc pas les victimes.

C’est une Anglaise du nom de Gina Martin qui a découvert ce véritable trou juridique en 2017. Elle avait alors souhaité porter plainte après s’être rendu compte qu’on avait pris une photo sous sa jupe à son insu lors d’un festival. Écœurée de ne pas être soutenue par la loi, elle avait lancé une pétition pour sensibiliser le public à la multiplication de ces attaques qui restaient bien souvent impunies. La pétition avait été signée plus de 100 000 fois. La jeune femme avait été rejointe dans son indignation par une étudiante russe qui avait lancé une campagne intitulée « Qu’y a-t-il sous ma jupe ? » pour dénoncer ce genre d’attaque dans le métro de Saint-Pétersbourg.

Et en France ?

Nous ne sommes pas mieux lotis que les Britanniques l’étaient. En effet, il semblerait impossible de condamner les prévenus pour atteinte à la vie privée puisque les faits se déroulent dans des lieux publics comme l’explique La Voix du Nord. Les victimes qui vivent ces intrusions comme des agressions sexuelles n’en reviennent pas. Mais, toujours selon la loi française, impossible de les poursuivre en justice pour agression sexuelle puisqu’il n’y a pas eu de contacts physiques. Cela semble impensable, mais c’est pourtant vrai, preuve qu’il y a encore beaucoup de progrès à faire.

Pour revenir en Angleterre, nous n’avons aucune certitude que la nouvelle loi dissuadera les agresseurs, mais elle a le mérite de faire avancer les choses et de tenter de protéger les victimes du mieux possible. Espérons que d’autres pays viendront bientôt suivre cet exemple.

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Source : engadget

12 commentaires
  1. C’est pas possible d’en raconter autant …

    Art. 226-3-1 du code pénal : Le fait d’user de tout moyen afin d’apercevoir les parties intimes d’une personne que celle-ci, du fait de son habillement ou de sa présence dans un lieu clos, a caché à la vue des tiers, lorsqu’il est commis à l’insu ou sans le consentement de la personne, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.

  2. c’est effectivement explicité dans l’article qu’en france, ça marche pas, parce que en général c’est fait dans un lieu publique….

  3. du fait de son habillement OU de sa présence dans un lieu clos.
    Ce qui veut dire que l’upskirting est bel et bien condamnable en France.

  4. “du fait de son habillement OU d’un lieu clos” : sous les jupes d’une femme dans un lieu public c’est “du fait de son habillement”, une femme en petite tenue dans sa salle de bain c’est ” un lieu clos”. La précision permet justement de poursuivre quelle que soit la situation.

  5. Edit : Après recherche, c’est effectivement la loi que tu cites qui est entrée en vigueur en aout 2018…. Donc ils ont bien faux, la France, à l’heure d’aujourd’hui, punit bien l’upskirting ^^.

    Après, ça date de pas très longtemps, même moi je ne savais pas si l’amendement de Marlène Schiappa était rentré en vigueur ou non, ca avait fait polémique en juillet 2018.

  6. je me suis fié à l’article ET à sa source cité. C’est en général pas mal suffisant. J’ai pas été convaincu par l’extrait de texte de loi.

    Mais tant mieux si ça marche et que les victimes ont un recours 😀

  7. Quelqu’un pour me confirmer que les téléphones portables au japon conservent le déclic de l’appareil photo même quand le téléphone est en silencieux ?

    Et si oui, si c’est justement pour éviter les photos volées sous les jupes que cette limite technique est imposée ?

Les commentaires sont fermés.

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