L’industrie du drone est décidément bien mouvementée. Après l’annonce des pertes financières très importantes de Parrot, c’est une autre marque qui occupe l’espace médiatique. Depuis le 18 janvier dernier, DJI enquête sur une opération de fraude opérée par ses propres salariés.
Cette dernière concernerait certains employés du service achats qui se seraient arrangés avec les fournisseurs pour gonfler les prix en échange de pots-de-vin. Et la manœuvre est loin d’être anodine puisqu’elle aurait coûté 130 millions d’euros à la firme. 45 salariés sont concernés. Parmi eux, 29 ont déjà été licenciés tandis que 16 autres font l’objet d’une enquête de police. DJI expliquait récemment à l’Agence France Presse (Via Le Monde) qu’il pourrait s’agir « de la partie émergée de l’iceberg ».
Comme de nombreuses entreprises chinoises, DJI ne communique pas sur ses résultats financiers. Mais visiblement acculée, la marque s’est fendue d’une lettre ouverte sur son site. Elle y reprend les points fondamentaux de l’enquête et défend ses employés honnêtes.
« Alors que nous étions engagés dans une réforme managériale l’année dernière, nous avons découvert certains problèmes qui avaient pris de l’ampleur lors de périodes fructueuses pour la marque. […] Nous sommes tombés sur des problèmes d’effectivité des coûts, de fraudes lors de certains achats et de vol caractérisé. Nous ne pouvons ignorer ces problèmes. Pour le bien de la majorité de nos employés, qui travaillent dur et honnêtement, nous devons mettre en lumière et éliminer ces problèmes. »
La lettre demande également aux médias de « bien faire attention aux preuves qui vont être présentées ». Ce genre de déclaration reste assez rare, surtout pour un leader d’industrie venu de chine. Mais elle montre une volonté claire de faire bonne figure. Il faut d’ailleurs préciser que DJI vise une introduction en bourse cette année. Ceci explique donc cela.
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Ces gens qui râlent de se faire entuber par des gens plus haut qu’eux, et qui entubent eux-mêmes des gens…