Le président de la République, Emmanuel Macron, s’est finalement prononcé pour « la levée progressive de toute forme d’anonymat » sur le web. Selon le chef de l’Etat relayé par 20minutes, l’idée serait de redonner une légitimité à l’information. Selon, lui beaucoup trop de faux propos sont déversés sur l’immense toile du net sans que l’on sache d’où elles viennent.
La décision fait évidemment polémique et relance le débat. Certains crient à la censure et mettent en avant que la liberté d’expression reste une des valeurs fondamentales de la république. D’autres pointent justement la dangerosité de l’anonymat : certains s’octroient des libertés qu’ils ne prendraient pas si leur nom était en jeu. La question n’est cependant pas inédite puisqu’elle avait déjà été soulevée par les anciens présidents Hollande et Sarkozy durant leur mandats respectifs.
Un sujet sensible
Franck Riester, ministre de la culture, est revenu sur la question au micro de France Info. Il se dit ainsi “très prudent” sur ce sujet car “l’anonymat est une garantie d’expression libre dans les réseaux sociaux, un principe important de liberté d’expression” . Il affirme cependant : “on ne peut pas laisser en permanence des gens dire des horreurs sur d’autres sans qu’ils soient sanctionnés”.
Pour le moment, la discussion porte surtout sur l’idée et pas sur ses éventuelles modalités techniques. Quoi qu’il en soit, la polémique ne semble que commencer.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
La plupart des gens sur les réseaux sociaux ne sont pas anonymes, et ça ne les empêche pas de divulguer des fakes news, des propos racistes et j’en passe.
A l’inverse, sur des sites comme celui-ci, qui n’est pas un réseau social, quasiment tout le monde est anonyme.
C’est pas faux.
Et pour en rajouter au faux problème : L’anonymat n’est pas le garant de la liberté d’expression. Tout au plus dans certains cas spécifiques (pour être à la mode : les lanceurs d’alerte sont un exemple) offre-t-il une sécurité à l’usager. Mais on ne va pas tirer une règle générale d’un cas particulier quand même ?
En pratique, anonymement ou pas, on a une liberté d’expression égale : à visage découvert on est tout autant libre de poster une information. On en est plus facilement tenu responsable, certes, mais ne pas assumer ses propos n’a rien à voir avec un problème de liberté.
Si on veut aller vers le sujet, la censure, par exemple, concernerait plus directement la liberté d’expression. Et censurer un contenu est tout aussi simple que son origine soit publique ou anonyme.
Les grands intérêts économiques ne finiront jamais de restreindre les quelques libertés encore laissées sur ce que une fois était l’internet libre. Maintenant, tout ce qui est polémique comme LGBT ou alt-right ou caricatures à connotation religieuse ou la nudité ou l’erotisme et la prostitution ou tout autre type de contenu considérée (par les grandes entreprises) come étant polémique sont toujours plus facilement interdits sur Internet, et des lieux avant utilisés quasi exclusivement par des gents très bizarres, tels que Tor et tout le deep web, sont en train de devenir les seuls endroits où l’on peut parler librement et sans censure. Je deviens nostalgique des bons vieux temps de liberté sans censures (au moins dans le monde virtuel), la quasi totalité des sites (donc ça n’était pas que 4chan) respetaient la privacité et même l’anonymat donc la possibilité de se presenter sous pseudo et sans d’autres credentiales (pas besoin d’utiliser le vrai nom plus un numero de telephone et de les envoyer une image de la face et du passeport come fait facebook et d’autres), pas de puritanisme victorien come dans l’actuel Facebook, ou Apple, ou tumblr, ou petit a petit tout internet. RIP.