Passer au contenu

Amazon jetterait 3 millions de produits invendus par an en France

Le magazine Capital sur M6 dévoile que des millions de produits invendus sont jetés chaque année en France par Amazon.

Un entrepôt logistique - Pixabay
Un entrepôt logistique – Pixabay

Hier, l’émission Capital sur M6 s’est attaquée aux pratiques pas très écologiques du géant américain du e-commerce, Amazon. Selon le reportage, l’entreprise serait liée à un gâchis massif en détruisant les produits qui n’ont pas été vendus. Preuve à l’appui, un reporter a réussi à filmer la pratique en se faisant embaucher en tant que manutentionnaire dans le centre de tri d’Amazon de Saran.

Les clauses des contrats liant la plateforme de e-commerce avec les fabricants et vendeurs révèlent que ces derniers peuvent choisir s’ils veulent se voir retourner les articles invendus, ou préfèrent qu’Amazon se charge de les détruire. Les stocker pendant une longue période peut en effet coûter cher aux vendeurs tiers. Selon Capital, les frais de stockage proposés par Amazon augmentent significativement avec le temps : de 26 euros au départ à 500 euros au bout de six mois. Or, lorsque les vendeurs tiers souhaitent arrêter de les stocker, la destruction de leurs produits leur coûte souvent moins cher que de se les faire retourner. Tous les types de produits y passent, des couches aux écrans de TV. Pour donner une idée de l’ampleur, l’entrepôt de Chalon-sur-Saône aurait détruit pas moins de 293 000 articles en seulement neuf mois. A l’échelle nationale, il serait question de pas moins de 3 millions de produits mis au rebut chaque année par l’entreprise. Et contre toute attente, cette pratique est légale.

Une loi pour “interdire ce type de pratique”

La secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, s’est dit “choquée” et “outrée” par les révélations de l’enquête. Elle a annoncé dimanche soir sur le plateau de l’émission une loi pour “interdire ce type de pratique“. Amazon France a été contactée par AFP et déclare “s’efforcer de réduire au maximum le nombre de produits qui doivent être retournés par (leurs) clients, dans leur intérêt comme dans le (sien)Pour les produits qui ne peuvent être revendus, nous travaillons avec des organisations telles que Dons Solidaires et Banques Alimentaires pour en faire don à des personnes dans le besoin“. Le groupe a également indiqué au journal Les Echos que “seule une petite fraction de ses produits invendus est détruite”.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

5 commentaires
  1. Niveau ratio produits vendus/jetés, ça donne quoi comparé aux autres boutiques comme FNAC, CDiscount, LDLC, etc.?

    Si je comprends bien l’article c’est le choix des vendeurs et non d’Amazon de demander à détruire les articles plutôt que les renvoyer.

  2. Comme d’habitude, il faut que des journalistes se penchent sur la question pour que les gouvernements se réveillent “outrés” de la situation. Et t’as toutes les brebis qui regardent M6 le dimanche, scandalisés de la situation pendant 1H et amnésiques le lendemain.
    Le monde va mal, tout le monde le sait, mais tant que l’argent et le profit ‘des grands’ de ce monde sera la priorité, rien ne changera (du moins pas en bien).

  3. Pour ta 2ème question, c’est juste, c’est à la demande des vendeurs. Mais Amazon n’y est pas étranger en augmentant le prix du stockage au fil du temps et en proposant une destruction moins cher qu’un renvoi

    Après, quand tu sais que les employés d’Amazon ont des tickets repas car ne sont pas assez bien payé pour vivre (En europe, chez nous donc) alors que le patron est l’homme est le plus riche du monde, on s’étonne plus trop de ce genre de chose.

    Perso, ça fait longtemps que je les boycotte

  4. On peut reprocher a Amazon sa stratégie d’optimisation fiscale et ses méthodes de management, mais le salaire minimum c’est 1660€/brut + 13eme mois + tickets restos… Le sens de l’effort ?

  5. heu les tickets repas…y’en a dans de nombreuses entreprises et en France, y’a un salaire minimum…après qu’ils vivent mal, je veux bien le croire, mais je ne vois pas le rapport avec ces ticket repas….

    Pour le reste, ce sont les frais de stockage qui sont multiplié par presque 20 (500€ au lieu de 36€/mois) au mettre carré au bout de 6 mois…et ça passe à 1000€ le mcarré (toujours selon le reportage) au bout d’un an…

    Donc forcement entre ça ou 15 cts pour détruire ton produit…bah le choix éco est vite fait.

Les commentaires sont fermés.

Mode