C’est une start-up londonienne qui vient de créer ce qui pourrait être une avancée majeure dans le futur de l’interface utilisateur. Bruno Zamborlin, co-fondateur et PDG de la société présente HyperSurfaces, une technologie qui associe capteurs de vibrations et intelligence artificielle pour transformer n’importe quel matériau, aux tailles et formes différentes, en un objet intelligent capable de reconnaître des interactions physiques.
Connecté à des micropuces, le réseau neuronal que représente HyperSurfaces s’exécute rapidement et localement, ce qui signifie qu’il n’est pas dépendant d’internet. S’il est correctement configuré, il peut alors identifier instantanément les gestes d’un utilisateur pour ensuite déclencher des commandes spécifiques, le tout pour un coût bien moindre que s’il devait être associé à un réseau web.
Une connexion simplifiée avec ce qui nous entoure
« L’idée est de fusionner le monde physique et le monde des données de manière plus transparente », avoue Bruno Zamborlin. Le but sur le long terme ? Se débarrasser des claviers, boutons et autres écrans tactiles inutiles. « Les algorithmes créés pour HyperSurfaces proviennent de longues recherches. La puissance de calcul des puces a vraiment explosé ces dernières années, permettant de créer des algorithmes d’apprentissage automatique bien plus poussés qu’auparavant tout en réalisant des économies. Ce qu’on peut faire aujourd’hui, on ne pouvait pas le faire il y a 3 ou 5 ans ».
Pour le co-fondateur de cette technologie, il est difficile d’imaginer ce qu’elle pourrait devenir dans 10 ans « tout comme il était compliqué d’imaginer ce que les applications des smartphones allaient permettre de faire il y a 10 ans ». Mais l’idée globale est d’associer cette technologie a des matériaux qui étaient oubliés jusque là comme le bois ou le verre.
Le futur de l’industrie automobile ?
Dans le futur, on pourrait ainsi avoir une cuisine en bois qui deviendrait le tableau de bord d’une maison et où l’on pourrait contrôler la température intérieure, l’éclairage ou les fenêtres simplement en touchant un endroit particulier. HyperSurfaces suscite l’intérêt des constructeurs automobiles qui y voient une opportunité « d’éliminer les boutons et commutateurs des portières et des cockpits des voitures, créant ainsi une toute nouvelle expérience pour l’utilisateur ». Depuis son lancement il y a un an, HyperSurfaces a levé plus d’un million de dollars de fonds auprès des particuliers et professionnels. On devrait donc entendre parler de cette technologie dans le futur.
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