Par le biais de l’AFP repris par L’Express, le ministère de la Culture a fait savoir mercredi dernier que le groupe Canal + s’engageait dans un nouvel accord de financement avec le secteur du cinéma français, ce qui aurait pour conséquence une réforme de la chronologie des médias, et ainsi une diffusion plus rapide des films sur le petit écran et en streaming.
Un avantage non-négligeable vis-à-vis de la concurrence
C’est un bras de fer de longue date entre la chaîne payante et l’industrie du cinéma français qui prend fin. Après avoir quitté la table des négociations le mois dernier, jugeant les demandes des professionnels du cinéma incompatibles avec les finances de la chaîne, Maxime Saada, le président général de Canal +, est finalement parvenu à obtenir un compromis.
Canal + continuera donc d’investir une partie de son chiffre d’affaires dans le cinéma français, mais cette contribution est désormais plafonnée à 180 millions d’euros par an. Qui plus est, la chaîne cryptée devra faire une demande de renouvellement de diffusion sur la TNT, sa licence expirant en 2020.
Mais le véritable bénéfice que tire Canal + de cet arrangement est l’assouplissement de la chronologie des médias. En effet, à l’ère où les services de streaming se taillent une part de choix dans le temps de visionnages des spectateurs, la chaîne payante sera la seule à pouvoir proposer des films français 6 à 8 mois après leur sortie en salle.
Cet accord s’inscrit dans la réforme de la chronologie des médias voulue par Françoise Nyssen et poursuivie par Franck Riester, l’actuel ministre de la Culture. Outre la baisse du délai pour Canal+, elle réduit l’échéance à 17 mois pour les services de streaming, tels que Netflix, Amazon ou Hulu, et à 22 mois pour les chaînes gratuites. À l’unique condition que ces derniers s’engagent aussi au financement du cinéma français.
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