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1 400 employés de Google s’insurgent contre le projet d’un moteur de recherche censuré pour la Chine

Une missive signée par des centaines de salariés de la firme circule en interne. Ils protestent contre le développement d’une version du moteur de recherche calibré pour répondre aux exigences de censure de la Chine.

Flickr

Avec l’Inde, la Chine est un marché prioritaire pour les géants de la tech, de Facebook, Twitter, en passant par Apple et Google. Depuis plusieurs années, ils font des pieds et des mains pour y pénétrer sans y laisser trop de plumes. Comprendre, sans trop faire de concessions contraires à leur propre philosophie.

Pourtant, pour espérer toucher les milliards de consommateurs chinois potentiels – la Chine a la plus grande audience internet au monde – les fleurons du web US doivent montrer patte blanche et répondre aux desiderata du pouvoir concernant leur politique de censure, symbolisé par le Grand Firewall, la « Grande Muraille numérique » de la Chine.

Persona non grata

La plupart des réseaux sociaux y sont interdits (Facebook et Instagram depuis 2009 et 2014) ou ponctuellement bloqués (à l’instar de WhatsApp en amont du Congrès du PCC en octobre 2017), quand ils n’opèrent pas eux-mêmes la censure requise, les VPN « non autorisés » par le gouvernement sont également proscrits.

En février dernier, Apple a déménagé son iCloud et les données attachées des utilisateurs chinois pour répondre à la nouvelle législation nationale . En 2010, Google avait préféré faire ses valises après bien des concessions pour protester contre la censure et les piratages gouvernementaux. Depuis, Mountain View a mis de l’eau dans son vin. Un peu trop semble-t-il au gout des salariés de la firme.

Plus de transparence et d’éthique

1 400 Googlers demandent plus de transparence dans une lettre publiée dans le système de communication interne, rapporte le New York Times. « Les employés de Google doivent savoir ce que nous développons », estiment-ils. « Actuellement nous n’avons pas assez d’information pour prendre des décisions éclairées sur le plan éthique concernant notre travail, nos projets et notre emploi », cite encore le NYT.

L’objet du courroux ? Le projet Dragonfly, un moteur de recherche en phase de test répondant aux exigences du pouvoir chinois en matière de censure, a révélé The Intercept en début de mois. Information confirmée à l’AFP par une employée de Google. Cette démarche inquiète autant les défenseurs des droits de l’homme que les employés de la firme, d’autant que ces derniers ont appris son existence dans la presse plutôt que de la bouche de leurs dirigeants.

En avril, les Googlers s’étaient déjà fait entendre pour dénoncer son partenariat avec le Pentagone dans le cadre du projet Marven : un programme basé sur l’intelligence artificielle devant permettre à l’armée d’améliorer son armement (reconnaissance visuelle et collecte d’informations des drones). Un mois plus tard, Google annonçait ne pas renouveler son contrat avec le Pentagone en 2019.

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3 commentaires
  1. Le problème de ces gens , c’est la censure en chine, pas celle que les GAFA mettent déjà en place partout ailleurs..

    En bref celle que la Chine impose à ses citoyens leur pose problème et ils ne souhaitent pas y collaborer, par contre le grand ménage opéré en occident sous couvert de propos complotistes ça les dérange beaucoup moins.

    c’est à ce la que l’on reconnait un trou de bal, il n’a pas d’honneur ni d’éthique, la cohérence l’embarrasse il se contente de ce qui flatte son narcisse.

  2. Oui…
    Enfin sans oublié que Google a quand même collaboré avec la Chine en donnant le nom de tout ceux qui font des recherches du type "capitaliste","révolution", liberté d’expression. .. ect 
    Google a donc tué des milliers de personnes volontairement en faisant ses actions. Mais ça on en parle pas

  3. La Chine devrait être mise au même niveau que la Corée du Nord dans le sens où c’est l’une des pires dictatures du monde et que la technologie qu’on lui offre ne sert qu’à rendre encore plus dangereuse sa politique pour sa population en l’espionnant jusque dans les moindres détails de ce qu’il lui reste de vie ! Il est inadmissible qu’on place le business au dessus des "droits de l’homme" ! Et tout ce développement est dû aux transferts de technologies que l’utilisation de leur entreprises et main d’oeuvre à très bas prix impliquent tout cela pour que les mêmes puissent s’enrichir sans cesse au nom du capitalisme !

Les commentaires sont fermés.

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