Nintendo a toujours férocement protégé sa propriété intellectuelle. Dernier exemple en date avec les sites d’émulation pour jeux vidéo. Émulation, kézako ? « Un émulateur de système de jeux vidéo est un programme informatique qui permet à un ordinateur ou à une console de jeux vidéo d’émuler le comportement d’une autre console de jeux vidéo, ou d’un système d’arcade », précise Wikipedia. Autrement dit, ces sites permettent de jouer à certains jeux sur d’autres plateformes que la console à laquelle ils sont liés, c’est-à-dire sur PC ou mobile. Par exemple, en simulant la ROM vous pourriez jouer à Mario Kart sur votre ordinateur.
Une idée qui donne des sueurs froides à Nintendo. Par le passé, la firme japonaise a déjà fait retirer 562 jeux de fans d’une plateforme d’hébergement pour infraction au droit d’auteur. Aujourd’hui, elle récidive avec les sites LoveROMS.com et LoveRETRO.co, deux sites notoirement connus pour héberger des jeux piratés, en l’occurrence les ROM de ses propres titres, rapporte Torrent Freak.
Pas de pitié pour les émulateurs
Nintendo entend faire respecter ses droits d’auteur et accuse « Les sites LoveROMs et LoveRETRO [de faire] partie des plateformes les plus ouvertes et populaires sur la scène des jeux piratés. À travers ces sites, les accusés reproduisent, distribuent, font tourner publiquement et montrent beaucoup de copies de jeux Nintendo, le tout sans aucune permission ».
Comme l’explique le site américain, de tels sites se révèlent « particulièrement utile pour les jeux et consoles rétro qui ne sont plus vendus et permettent aux utilisateurs de profiter de jeux auxquels ils ont été accros pendant des décennies ». Mais pour la firme de Kyoto, Jacob Mathias, le propriétaire des deux sites incriminés via sa société Mathias Designs (sise en Arizona), n’a rien du fan motivé par l’altruisme, ses sites sont un véritable business dont il tire profit : « Les accusés ne sont pas des joueurs occasionnels, mais plutôt des individus avec une connaissance approfondie de la propriété intellectuelle de Nintendo et de l’industrie du jeu vidéo en général. »
Le consolier nippon accuse également ces sites de distribuer des logiciels BIOS propriétaire avec les logos et personnages déposés par Nintendo.
Alors que Nintendo demandait la fermeture de ces sites, ils sont désormais hors ligne. La compagnie réclame 150 000 dollars par jeux contrefaits et 2 millions de dollars pour chaque violation de marque. Avec plus de 140 titres protégés et 40 marques déposées, les dommages et intérêts réclamés pourraient atteindre 100 millions de dollars.
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