Passer au contenu

Le satellite DART percutera un astéroïde pour le dévier de sa trajectoire

De nombreux astéroïdes se trouvent dans l’orbite de la Terre, et les scientifiques travaillent activement pour trouver des moyens de les dévier.

Vue d’artiste de la sonde près de Didymos / Crédits : ESA

Alors que l’Agence Spatiale Européenne vient d’annuler une mission similaire, tous les regards des astrophysiciens se tournent désormais vers la mission DART (pour « Double Asteroid Redirection Test »), menée par la NASA.

L’objectif ? Envoyer un satellite de 500 Kg qui percutera l’astéroïde binaire Didymos en 2020,  à 13 millions de kilomètres de la Terre. Identifié dans notre système solaire, ce dernier est composé de deux parties distinctes. La première, nommée Didymos A mesure 780 mètres de diamètre contre 170 mètres de diamètre pour la seconde (Didymos B ou « Didymoon »). Lancé à six kilomètres par seconde, le satellite doit s’écraser sur Didymoon afin de modifier son orbite autour de Didymos A.

Tout ceci n’est bien sûr pas effectué au hasard. Cette mission doit démontrer qu’il est possible de dévier un astéroïde à l’aide d’un impacteur cinétique. Une solution qui serait idéale pour ne pas avoir à recourir au tractage ou à l’utilisation d’ogive nucléaire, des méthodes qui sont finalement peu documentées.

Vue d’artiste de l’astéroïde Didymos/ Crédits : ESA

L’intérêt pour l’humanité est évident. Au cours de son histoire, la terre a été touchée par des astéroïdes qui ont détruit sa surface. Pour la majorité du monde scientifique, c’est d’ailleurs ce qui a fait disparaître les dinosaures . Si un tel impact n’est pas prévu dans un futur proche, car les plus grosses roches sont répertoriées, la possibilité d’une collision avec un astéroïde de plus de cinquante mètres de diamètre n’est pas écartée.

DART est le premier véritable test de ce genre, mais l’annulation de la mission européenne conjointe (la sonde AIM devait suivre l’événement) ne permettra pas de l’observer directement. L’ESA a néanmoins précisé qu’une nouvelle sonde nommée HERA, sera envoyée et arrivera autour de Didymos vers 2026, soit quatre ans après l’impact. Le projet doit être définitivement adopté en 2019.

Son voyage ne sera pas vain puisqu’elle permettra de mieux l’observer et de calculer son poids, tout en constatant l’efficacité (ou non) de la mission américaine, qui débutera en 2020.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

6 commentaires
  1. Reste a espérer qu’ils ne diront pas "oups" juste après l’impact.
    Alors en voulant faire une démonstration on l’a réorienté vers la terre… mission accomplie?

  2. "Pour la majorité du monde scientifique, c’est d’ailleurs ce qui a fait disparaître les dinosaures" –> Ou pas.

    C’est un phénomène "aggravant" l’extinction de certaines espèces, extinction qui avait d’ailleurs déjà commencé au moment de l’impact au Mexique.
    Mais sinon des espèces de "dinosaures", si on peut les appeler comme ça, perdurent encore aujourd’hui.

    Je vous invite à vous documenter convenablement avant de sortir de banalités qui sont loin de la réalité.

  3. Après le projet est intéressant en cas d’impact futur évidemment. Mais même si un impact similaire à celui qu’a subit nos amis les dinos nous arrivait sur le coin de la bouche, ça ne serait pas aussi dramatique qu’on le dit. Evidemment il y aurait des millions de mort, mais l’humanité ne disparaîtrait pas, loin de là.

  4. On est entièrement d’accord ! Ce genre d’idées reçus qui ont la vie dure même parmi des journalistes … un peu de recherche ne serait pas de refus 🙂

  5. C’est sur, mais quand tu vois à quelle distance de la terre l’impact se produirait et la vitesse à laquelle l’astéroïde se déplace, ça se joue à très peu.
    Ça demande bien plus de précision qu’il n’en faudrait pour dévier un obus avec un fusil, chose qui parait déjà impossible.

Les commentaires sont fermés.

Mode