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SVoD : CanalPlay a vu son nombre d’abonnés dégringoler en deux ans et dépose les armes face à Netflix

Comme prévu, Netflix écrase tout sur son passage et égratigne la concurrence. La plateforme de SVOD CanalPlay en a grandement souffert, et dénonce la trop grande sévérité de l’Autorité de la Concurrence.

Le service de vidéo à la demande CanalPlay vit des moments particulièrement difficiles. Auditionné par le Sénat le 27 juin dernier, Maxime Saada, le président du directoire du groupe Canal Plus, n’a pu que constater l’impressionnante chute du nombre d’abonnés.

« CanalPlay est passé de 800 000 à 200 000 abonnés (…) En deux ans, on a été rayés de la carte sur ce marché, qui est en train de se substituer à la télévision »

Alors qu’il a lui-même déclaré « c’est terminé pour CanalPlay », Saada estime que la bataille a été remportée par Netflix. Selon lui, cette dégringolade est avant tout due à l’attitude de l’Autorité de la Concurrence.

Maxime Saada, auditionné par le Sénat.

Un système en cause

Son principal tort ? Cette dernière impose des lois qui empêchent d’avoir des exclusivités face aux géants Amazon et Netflix. En effet, le groupe ne pouvait pas proposer certains contenus uniquement sur sa plateforme, même quand il s’agissait de séries diffusées sur Canal + (comme Les Revenants par exemple).

Un problème évident, car les concurrents se démarquent justement grâce à leurs contenus originaux. Il a également regretté que Netflix ne soit pas assujetti aux mêmes règles, même quand il décide de produire du contenu français.

Les contraintes que Saada dénonce ont certes été levées durant l’année 2017, mais cette décision est intervenue « trop tard » selon lui. Pourtant, le service avait réussi à conquérir 180 000 abonnés en 2014, l’année de l’arrivée de Netflix dans l’hexagone.

Il n’a néanmoins pas fallu attendre longtemps pour voir ces statistiques chuter. CanalPlay n’a gagné que 20 000 abonnés supplémentaires entre 2016 et 2017 tandis que la firme américaine arrive à convaincre environ 100 000 clients par mois, et caracole à 3,5 millions d’abonnés.

Tandis qu’on lui demande s’il est possible de mettre en place une plateforme pour contrer cette hégémonie, Saada réplique que c’était le cas de CanalPlay, mais « qu’on l’a tué ». S’il reconnait que Salto.fr, qui se définit comme une proposition commune de TF1, M6 et France TV, est une initiative intéressante, il ne se fait aucune illusion. La teneur des investissements étant profondément différente (45 millions contre les milliards de Netflix), il ne s’agira que d’un service complémentaire.

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7 commentaires
  1. Canal c’était différent mais on a cassé l’esprit. C’est vraiment dommage car c’était vraiment une valeur (monétaire aussi). A force de vouloir faire comme les autres on se perd. Un vrai gâchis.

  2. C’est sûr qu’à avoir attendu que Netflix arrive en France au lieu de se lancer plus tôt…
    Il fallait pas réagir, il fallait agir!

  3. Ho bas oui on va les plaindre les investisseurs de canal +, depuis le temps qu’ils sont les seuls sur ce marché à un prix que j’ai toujours trouvé élevé. Si Netflix arrivé à faire des prix plus compétitif et se porter bien c’est que canal + se sont bien gavé, ils ne peuvent que s’en prendre cas leur mauvais management, c’est tout de même leur job de prévoir ça pour la pérennité du groupe !

  4. L’accord qui leur interdisait (l’interdiction a été levée récemment) d’avoir des exclusivités c’est eux qui l’ont signé à l’époque du rachat de TPS. À l’époque ils étaient beaux, ils étaient forts, ils étaient surtout les seuls sur le marché. Ils ont donc signé un accord complètement con et maintenant ils s’en plaignent. Personne ne les a obligé à le signer. Si à l’époque ils n’ont pas su négocier leur accord et mettre une durée maximale à l’interdiction d’exclusivité (ou au moins une révision de l’accord tous les 3 ans) c’est uniquement leur faute. Des amateurs les poches pleines ça fait forcément n’importe quoi. Et après ça vient chouiner sur les règlementations qui leur sont défavorables… Les règles sont les mêmes pour tous à la base. S’ils ont eux même choisi la contrainte c’est leur problème, pas celui du législateur.

  5. Même si l’accord était effectivement injuste:

    – ils l’ont signés eux même à l’époque
    – il a été levé
    – On s’en bat un peu les ******** de l’accord, on à tous bien compris que la baisse de popularité n’a que très peu à voir avec cet accord, on on voit clairement qu’ils essayent de grappiller des thunes là où ils peuvent. Cette mauvaise foi.

    Canalplay, j’y suis passé, j’ai essayé (2 fois à des années d’intervalle), je ne me suis jamais abonné au delà du mois d’essai. Car honnêtement, c’était de la d**be. Le service est clairement plus mauvais que ces concurrents.

  6. Super film. mais c’est une mauvaise copie! J’ai trouvé le site pour regarder des films de haute qualité. Je pensais que certains d’entre vous voudraient le regarder aussi..

    Voici le site où je l’ai regardé >>> GOLDMOVIESONLINE.XYZ

    Le dernier film met à jour la qualité est très bonne

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