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L’OMS reconnait officiellement “l’addiction aux jeux vidéo” comme une maladie

Au même titre que la cocaïnomanie ou la dépendance aux jeux d’argent, l’addiction aux jeux vidéo a été reconnue hier comme une maladie par l’Organisation mondiale de la Santé.

 

Le débat était en suspens depuis janvier dernier, l’Organisation mondiale de la Santé vient tout juste d’y mettre fin : oui, l’addiction aux jeux vidéo est bel et bien une maladie. Pour ne susciter l’ire des joueurs, Shekhar Saxena, directeur du département de la Santé mentale et des toxicomanies a rappelé que ce trouble ne touche qu’une “minorité de joueurs”. “Nous ne disons pas que toute habitude de jouer aux jeux vidéo est pathologique”, explique-t-il à l’AFP.

“Conséquences sur les activités sociales et professionnelles”

Après un premier jet au début de l’année, l’OMS définit l’addiction aux jeux vidéo dans la 11e Classification internationale des Maladies (CIM) comme “un comportement lié à la pratique des jeux vidéo et jeux sur Internet qui se caractérise comme une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue donnée au jeu , au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres activités et centres d’intérêt de la vie quotidienne, et par la pratique croissante de jeu en dépit de conséquences dommageables.”

Autre condition pour reconnaitre l’addiction, le comportement de la personne doit avoir des “conséquences sur les activités sociales, familiales, éducatives, personnelles, professionnelles, et se manifester clairement sur une période d’un an.”

Seule contre tous

Selon Shekhar Saxena, la décision d’ajouter l’addiction aux jeux vidéo à la CIM a été prise après avoir consulté de nombreux experts de par le monde et “examiné la littérature de manière exhaustive.”

“La personne joue tellement que d’autres centres d’intérêts et activités sont délaissés, y compris le sommeil et le repas.”

À l’heure actuelle, seule l’OMS reconnait officiellement l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie. L’organisation rappelle que l’ajout d’une nouvelle maladie dans son classement sert aux pays qui en tiennent compte pour prendre des décisions “sur l’allocation de ressources pour la prévention et le traitement de la pathologie.”

Il faut dire que le débat sur l’addiction aux jeux vidéo fait long feu. De nombreux médecins estiment en effet que le jeu vidéo n’est pas responsable d’une dépendance maladive, mais que les joueurs peuvent souffrir de pathologies qui les poussent à ne s’intéresser qu’au jeu.

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5 commentaires
  1. donc certains vidéastes vont pouvoir se déclarer malade, toucher des aides, le tout en continuant à faire leur live rémunéré?

    en tout cas merci d’avoir préciser que ce n’est pas le jeu en lui même qui rend malade mais le comportement de la personne vis à vis de celui-ci (manger et boire en continue, s’isoler, ne pas dormir..).

    mais à vrai dire est-ce que les éditeurs/développeurs ne sont pas pour autant responsables (lootbox, loot random, farming, scoring, speed run, level up), tout comme les médias sur les jeux vidéos qui encouragent l’overdose de jeu: concours, tournois, live multi à des heures nocturnes, encadrés par leur horde de vidéastes zombis qui influencent les jeunes, jouent les hommes/femmes sandwich pour leur network ?

  2. Le problème c’est que c’est simplement une addiction comme une autre. L’addiction à l’alcool, au tabac, au jeu d’argent, pour moi c’est exactement les même symptômes à la fin seule la raison varie. On devrait plutôt parler de l’addiction comme une maladie plus généralement, car je ne vois pas de besoin d’avoir une maladie spécifique à ce média.

  3. Dans le fond tu as clairement raison, je raisonne également un peu de la même manière.

    Je ne pense pas que la logique soit clairement de donner une maladie spécifique à ce média, mais juste le nommer. Tout comme, on dit dépendant "à l’alcool", dépendance "au tabac" etc. Les mécanismes de dépendances sont différent d’un vecteur à l’autre.

    On ne parle pas de la même dépendance quand des facteurs physiologiques/chimiques influent sur ton corps, que quand il s’agit d’une dépendance affective, ou dans notre cas une dépendance comportementale.

    De plus, tu ne traites pas toutes les dépendances de la même façon, donc il faut bien la nommer. Une dépendance à la drogue ne se traite pas de la même manière qu’une dépendance aux JV.

    Je pense que c’est juste la raison, moi je trouve logique de la nommer :).

    Mais à juste titre ce serait pareil qu’une dépendance aux livres, si quelqu’un se réfugie dans ses bouquins et oublie de manger, dormir, etc. Ce serait la même chose effectivement.

Les commentaires sont fermés.

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