L’univers des télécoms est aussi impitoyable qu’imprévisible. En juin 2015, SFR-Numéricable souhaitait racheter Bouygues Télécom pour 10 milliards d’euros, avant de se voir opposer une fin de non-recevoir.
Un an plus tard, Orange, SFR et Free étaient à la noce pour se partager la filiale mobile du groupe de Martin Bouygues. Malgré les nombreuses concessions consenties par les trois opérateurs et l’État (l’un des principaux actionnaires d’orange avec 23% du capital), le deal n’a pas eu lieu.
Chaises musicales
Deux ans plus tard, c’est Martin Bouygues qui fait preuve d’appétit en lorgnant du côté de SFR, mais trouve hélas porte close. En avril dernier, les premières rumeurs faisant état de velléités de rapprochement entre les deux opérateurs sont rapidement démenties par Bouygues.
Pourtant, selon Le Canard Enchaîné, Martin Bouygues et Patrick Drahi se seraient rencontrés le 29 mai dernier. Le premier aurait proposé au second de prendre 51% des parts de SFR, s’assurant son contrôle effectif, et de laisser 25% à Drahi tandis qu’un fonds d’investissement récupérerait le reste.
Money, money, money
Lazard, la banque gérant les intérêts du groupe aurait adressé une fin de non-recevoir à celle de Bouygues, la banque Rothschild. Patrick Drahi se montrerait gourmand : il souhaite voir sa filiale valorisée 24 milliards d’euros et obtenir la moitié du capital de la nouvelle entité née de la fusion entre SFR/Bouygues. Ce duo contrôlerait alors 39% du marché mobile.
Le groupe de Martin Bouygues avait déjà tenté de racheter SFR à Vivendi en 2014, mais s’était fait rafler la mise par Altice, déjà dirigée par Patrick Drahi, pour 17 milliards d’euros. Malgré la dette abyssale du groupe et la santé fragile de SFR, l’homme d’affaires n’hésite pas à faire monter les enchères.
La saga estivale ne fait que commencer.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.