Passer au contenu

La police d’Orlando forcée de s’expliquer après avoir utilisé un système de reconnaissance faciale en pleine ville

Après avoir essuyé de vives critiques, la Police d’Orlando donne des détails sur la façon dont elle utilise le système de reconnaissance faciale d’Amazon.

Image tirée de la page Amazon Rekognition, l’un des services de reconnaissance faciale d’Amazon.

La police d’Orlando a fini par s’exprimer. Dans une conférence de presse qui s’est déroulée hier, le chef de la police John Mina a donné des détails sur la façon dont ses services utilisent le logiciel de reconnaissance faciale d’Amazon. Les habitants d’Orlando n’avaient en effet pas été informés de cette collaboration jusqu’à ce que l’ACLU de Californie du Nord ne la révèle au public en début de semaine. Et la nouvelle a immédiatement suscité une vive polémique.

Certains formulés lâchées par Ranju Das, directeur du projet Rekognition, ont particulièrement alerté les observateurs. Lors d’une conférence AWS à Séoul, celui-ci avait en effet évoqué le fait qu’il y a “des caméras partout dans la ville d’Orlando” et que certaines faisaient remonter des données à leur système qui les analysait en temps réel avant de donner comme exemples d’utilisations possibles le fait de localiser le maire de la ville ou bien un suspect.

La police d’Orlando est cependant revenue hier sur ces éléments et a affirmé n’avoir réalisé qu’une expérimentation limitée avec cet outil.

Nous n’utiliserions jamais cette technologie pour pister des citoyens lambda, des immigrants, des activistes ou des personnes de couleur, a indiqué John Mina. Ce projet avait pour seul objectif de nous permettre de tester la technologie et de voir si elle marche réellement.

Des tests à portée limitée selon la police

Le chef de la police d’Orlando avait initialement affirmé que ce test n’avait été réalisé que sur des caméras situées à l’intérieur du siège de la police. Il a cependant précisé hier que cette expérimentation avait également englobé trois caméras dirigées vers des espaces publics du centre-ville d’Orlando. John Mina a cependant fait valoir que les recherches n’avaient porté que sur les visages de sept officiers s’étant portés volontaires.

Image tirée de la page Amazon Rekognition, l’un des services de reconnaissance faciale d’Amazon.

Amazon a de son côté corrigé la légende de la vidéo YouTube de la fameuse conférence AWS de Séoul. “Un porte-parole d’Amazon Web Service s’est trompé lorsqu’il a évoqué la façon dont la ville d’Orlando utilise les technologies AWS. La ville d’Orlando teste actuellement en interne les outils Rekognition Video et Kinesis Video Streams d’Amazon  afin de trouver des moyens d’accroître la sécurité publique et l’efficacité opérationnelle, mais il n’est pas exact de dire qu’ils ont installé des caméras partout dans la ville ou qu’ils les utilisent dans ce projet. « Nous nous excusons pour tout malentendu que cette confusion aurait engendré ». L’ACLU a quant à elle appelé Amazon à cesser de fournir des services de reconnaissance faciale aux forces de l’ordre.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

7 commentaires
  1. Sauf que pour scanner les 7 officiers et les reconnaitre il faut également scanner toutes les personnes présentes et les comparer..

  2. tiens quelqu’un d’autre y a pensé aussi 🙂
    Il faut juste coupler le programme avec une grosse IA et le recoupement des données de la NSA (téléphone, ordinateur/internet).

Les commentaires sont fermés.

Mode