Lundi 14 mai dernier, Anne-Marie Idrac, la haute responsable pour la stratégie nationale de développement des véhicules autonome a présenté au gouvernement un rapport sur développement des véhicules autonomes en France. Un document touffu de 96 pages qui fait l’état des lieux des expérimentations en France et qui dessine le calendrier à venir dans les prochaines années.
Des voitures autonomes sur les routes françaises d’ici 2020
Concrètement, le gouvernement français a présenté toutes les actions qu’il compte entreprendre afin d’aider les constructeurs et entreprises françaises à lancer les véhicules autonomes sur les routes françaises d’ici 2020. Une date importante, car c’est à ce moment que les véhicules autonome de niveau 3 (le conducteur peut s’affranchir de regarder la route mais doit rester capable de reprendre le contrôle sous 30 secondes en cas d’alerte) seront autorisés à emprunter les routes françaises. Puis, en 2022, ce seront les voitures autonomes de niveau 4 (totalement autonomes) qui pourront les emprunter.
D’ici là, la France compte aider du mieux possible les constructeurs à tester leurs prototypes sur les routes françaises, mais aussi à adapter la loi. Dix « actions prioritaires » vont ainsi être mises en place. Il s’agit dans un premier temps de « construire le cadre ». « Si besoin, le Code de la route, les règles de responsabilité, la formation à la conduite seront adaptés » peut-on lire dans le document de synthèse. L’arrivée des véhicules autonomes demande en effet de revoir la façon dont on apprend à conduire, mais aussi de définir très clairement qui portera la responsabilité des accidents de la route (le constructeur ? le conducteur ?).
Construire un cadre pour faciliter le travail des différents acteurs
L’État va aussi s’occuper de « construire, d’ici 2019, un cadre favorable aux échanges des données produites par les véhicules, permettant de contribuer, d’une part, à la sécurité routière, à la gestion des trafics et à l’entretien des infrastructures, d’autre part, au développement de services à la mobilité ». L’État anticipe déjà le fait que les voitures autonomes seront des voitures connectées et qu’il est nécessaire que tous les acteurs (constructeurs, opérateurs, sociétés d’autoroutes) parviennent à s’entendre.
Dernier point, l’État entend faciliter l’expérimentation des véhicules autonomes sur les routes françaises en autorisant les constructeurs automobiles à faire rouler leurs prototypes sur n’importe quelle route française. Les constructeurs seront donc autorisés à faire rouler des véhicules autonomes allant du niveau 3 au niveau 5 n’importe où et surtout sans autorisations temporaires préalables dès l’année prochaine. Les constructeurs auront toutefois l’entière responsabilité des expérimentations et devront garantir la sécurité de ces tests.
L’État se veut toutefois rassurant. « En termes de sécurité, aucun accident matériel ou corporel n’a eu lieu lors des roulages (plus de 200 000 km au total) » depuis 2014 indique-t-il. Surtout, ces expérimentations permettront aux constructeurs automobiles d’expérimenter à plus grande échelle et de parvenir à se mettre au niveau de la concurrence américaine, allemande ou chinoise.
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se serait bien qu’on arrête de se mettre à niveau des autres, et qu’on se remette un peu plus à innover, parce qu’au final c’est plus dure de rattraper son retard que de prendre de l’avance (les autres se font déjà une bonne image de marque, et chez nous nos constructeurs se font une image de retardataire… c’est pas bon en terme de marketing !!)
Je suis assez d’accord, surtout quand on voit l’avancer de renault par exemple…. c’est bien triste.