Tout ça pour ça, pourrait-on dire. Depuis quelques semaines, Nokia cherchait à vendre son activité « santé connectée », regroupée sous le nom Nokia Health. Elle vend les appareils de l’ex-Withings (balances connectées, montres et traqueurs d’activité, tensiomètre, etc.), mais l’entreprise n’a pas su trouver le bon équilibre pour poursuivre cette aventure.
Dépréciations et revenus en berne
Ainsi, en octobre dernier, le groupe inscrivait 141 millions d’euros de dépréciation d’actifs pour cette activité. Au premier trimestre 2018, la division Digital Health n’avait engrangé que 16 millions d’euros de chiffre d’affaires, une goutte d’eau dans les ventes totales de Nokia (4,9 milliards d’euros). L’entreprise a donc décidé de réagir en lâchant complètement l’affaire.
Plusieurs repreneurs ont frappé à la porte : on a évoqué Google (Nest en particulier) et Samsung, mais finalement Nokia est entré en négociations exclusives avec Éric Carreel, confondateur et ancien président de Withings. Si tout se passe bien, la transaction pourrait être décidée d’ici la fin de ce trimestre. Cela devrait donc être très rapide et, qui sait, peut-être que Withings pourrait renaître de ses cendres à cette occasion.
Quant à Nokia, cette cession confirme le recentrage du groupe dans deux activités : le B2B et les licences. Le groupe va sortir complètement du champ d’activité grand public, en se concentrant sur les ventes d’équipements télécom et la protection de ses brevets. Bien sûr, Nokia demeure un grand nom de la téléphonie : de nouveaux smartphones portant la griffe du constructeur sont toujours lancés. Mais Nokia ne fait que prêter sa marque, l’entreprise ne les conçoit plus.
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