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En Floride, des policiers ont tenté d’utiliser les empreintes d’un suspect décédé pour déverrouiller son téléphone

La démarche peut paraître incongrue, mais les autorités assurent qu’elle est en tout point légale, quand bien même elle serait macabre et irrespectueuse.

 

 

Stoppé au volant de son véhicule le mois dernier à cause de ses vitres illégalement teintées, Linus F. Phillip, 30 ans, prend la fuite lorsque deux policiers de la ville de Largo, en Floride, ont voulu l’arrêter après avoir senti une forte odeur de marijuana émanant de sa voiture. Le suspect tente une échappée, avec le haut du corps d’un des policiers dans la voiture. Le policier tire alors dans sa direction « en état de légitime défense », provoquant le crash du véhicule. Linus F. Phillip est déclaré mort peu de temps après.

Le déverrouillage par empreinte digitale n’est pas éternel

Impliqué dans une affaire de drogue distincte, des policiers se rendent à la Maison funéraire Sylvan Abbey de Clearwater, en Floride, où reposait le corps dans l’attente de son inhumation. Ils tentent, en vain, de déverrouiller le téléphone du suspect avec ses empreintes digitales.

En 2016, la police du Michigan avait voulu faire de même, mais s’était rapprochée d’une équipe de chercheurs de l’Université du Michigan pour concevoir une réplique 3D de l’empreinte digitale de la personne décédée. Une entreprise ardue, puisque, outre la conception d’une réplique physique de doigts à base de plastique souple reproduisant les crêtes des empreintes vulnérables à la moindre pression, il a fallu recréer la conductivité électrique de la peau, nécessaire pour que la reconnaissance digitale fonctionne avec les lecteurs d’empreintes intégrés aux smartphones les plus récents. Ni les chercheurs, ni la police n’ont fourni de précision sur le modèle à déverrouiller ou sur l’efficacité de la méthode.

Sur iOS par exemple, passé 48h d’inactivité tactile, le verrouillage par empreinte digitale se bloque pour basculer vers un mode de déblocage plus classique : code ou schéma.

Macabre mais légale

Dans les colonnes du Tampa Bay Times, la fiancée du suspect, présente ce jour-là, a déclaré d’être « sentie bafouée et violée ». Ce à quoi le porte-parole de la police de Largo, le lieutenant Randall Chaney, a rétorqué que les policiers n’avaient pas besoin de mandat de perquisition pour procéder ainsi puisque l’atteinte à la vie privée ne s’applique pas après la mort, comme l’ont confirmé plusieurs experts juridiques. Ces derniers ont convenu que la démarche était certes « macabre », mais que les protections constitutionnelles en vigueur contre les perquisitions abusives ne s’appliquaient pas aux défunts. Ni la bienséance donc.

Depuis plusieurs années, les autorités policières se plaignent du chiffrement et autre mécanismes permettant le verrouillage des données personnelles contenues dans les appareils sécurisés, comme les smartphones. Le conflit entre Apple et le FBI autour de l’iPhone 5C du terroriste de San Bernardino (qui ne contenait rien d’essentiel finalement) en a été le point d’orgue.

 

 

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5 commentaires
  1. il aurait peut être fallut expliquer pourquoi les empreintes du mort ne déverrouille pas son téléphone… parce que là, l’article n’a que peut d’intérêt…

  2. Pas besoin de guillemets pour "en état de légitime défense". On sait que vous n’aimez pas les flics, mais sa vie était en danger si il était partiellement dans la voiture quand l’autre ****** a tenté de s’enfuir.

Les commentaires sont fermés.

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