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Comment la CIA veut utiliser l’IA pour protéger ses espions et obtenir des informations

Dans une trentaine de pays, les agents de la CIA peuvent être surveillés grâce à la technologie. L’agence mise sur l’intelligence artificielle pour contrecarrer ces manœuvres mais aussi récolter plus efficacement ses propres renseignements.

A quoi bon faire des filatures quand la technologie permet de surveiller une personne depuis son bureau ? Selon la directrice adjointe du département science et technologie de la CIA, Dawn Meyerriecks, dans une trentaine d’Etats, la surveillance technologique (vidéo surveillance, etc.) est si répandue que des agents de la CIA peuvent être surveillés sans qu’aucun espion ne les suive à la trace.

Repérer les caméras

Comme le rapporte CNN qui couvrait l’événement, la CIA n’a cependant pas déclaré forfait pour autant. Depuis six mois, l’agence planche d’ailleurs sur 140 projets utilisant l’intelligence artificielle. Avec un lot d’images aériennes et de vues terrestres non classifiées, du machine learning et des algorithmes d’IA, une équipe est par exemple parvenue à créer “une carte des caméras d’une grande capitale”. De précieux renseignements pour des agents : cela pourrait leur révéler les endroits où ils sont susceptibles d’être (ou non) observés.

Truquer la localisation

Les réseaux sociaux et les smartphones sont d’autres mouchards que la CIA essaye de berner. L’agence n’a pas donné beaucoup de précisions sur les méthodes ici employées mais selon CNN, les agents pourraient chercher à échapper aux curieux en truquant leur localisation géographique ou en laissant intentionnellement des appareils à des endroits où eux ne se trouvent pas.

Analyser les vidéos

Comme le rappelle Le Point, la CIA avait déjà donné quelques détails sur ses recherches en septembre dernier.L’agence avait alors indiqué que l’IA pourrait aider à prédire des évènements importants (dans le champ politique par exemple) ou à analyser, sans intervention humaine, des personnes ou des objets présents sur des vidéos.

L’IA pourrait aussi être mise à profit pour traiter le volume croissant de données fournies par les satellites. Comme le rappelle Le Point, en juin dernier, le directeur de l’agence de renseignement géospatial, Robert Cardillo confiait : “Si nous devions exploiter manuellement toutes les images satellites que nous nous attendons à recevoir au cours des 20 prochaines années, il faudrait embaucher huit millions d’analystes spécialisés dans l’imagerie“. Ce directeur se fixait d’ailleurs pour objectif d’automatiser 75 % des tâches actuellement gérées par les analystes en exploitant l’IA.

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