La montre connectée d’Apple va-t-elle permettre d’identifier une meurtrière? C’est en tout cas sur cet appareil que la procureure Carmen Matteo a appuyé une grande partie de son dossier.
L’Apple Watch en question appartenait à Myrna Nilsson, 57 ans, retrouvée morte dans sa maison d’Adelaide (Australie) en 2016. Et, comme le révèle ABC News, les données contenues par l’appareil viennent contredire la version de la belle-fille de la victime.
De sérieuses incohérences chronologiques
Selon Caroline Nilsson, sa belle-mère avait été suivie par un groupe d’homme et s’était disputée avec eux pendant une vingtaine de minutes devant son domicile. La belle-fille indiquait qu’elle n’avait pas entendu l’attaque fatale mais qu’elle avait ensuite elle-même été ligotée par les attaquants. Elle affirmait avoir réussi à s’échapper juste après leur départ.
Un voisin l’a effectivement vu sortir de la maison bâillonnée et affolée vers 22 heures. Problème : les données enregistrées par l’Apple Watch de la victime (mouvements, fréquence cardiaque, etc.) tendent à indiquer que celle-ci aurait, en réalité, été attaquée vers 18h38 et serait morte vers 18h45.
Cet important décalage temporel jette évidemment le discrédit sur la version de la belle-fille. La procureure Carmen Matteo a souligné que ce laps de temps avait pu être mis à profit pour “maquiller la scène de crime, la nettoyer et jeter les habits ensanglantés”.
Vu “la solidité apparente du dossier”, et la gravité des faits, le magistrat Oliver Koehn a rejeté la demande de liberté sous caution de Caroline Nilsson. La cour se réunira de nouveau en Juin sur cette affaire.
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