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Revue de presse : la critique américaine divisée sur Ready Player One, le dernier Steven Spielberg

Disponible dans les salles françaises dans maintenant deux semaines, Ready Player One a été diffusé récemment et en avant-première mondiale au festival SXSW (South by South West). L’occasion pour la presse américaine de partager son avis sur le dernier film de Steven Spielberg. Et pour le moment, on ne peut pas franchement dire que l’oeuvre fasse l’unanimité.

Si la presse française n’a pas pu encore découvrir le film de Steven Spielberg, les critiques américaines ont quant à elles pu découvrir le métrage au dernier festival SXSW. Les réactions sont ainsi globalement positives pour certains (The Hollywood Reporter, IndieWire) et beaucoup moins pour d’autres (/Film, Gizmodo). Voici une petite revue de presse des critiques américaines.

Les avis positifs :

The Hollywood Reporter – John DeFore : “Les joueurs seront loin d’être les seuls à être touchés par ce monde virtuel, qui parvient à un idéal de cinéma entre séquences live et CGI” (images de synthèses). Les plus grosses surprises du film ne peuvent pas être révélées ici sous peine de spoiler allègrement l’oeuvre, mais il y a plein de personnages de notre enfance qui sont extraordinaires“.

IndieWire – Eric Kohn : “C’est un peu trop long dans sa dernière partie, mais ne vous méprenez pas : il s’agit ici du plus gros divertissement de Spielberg depuis des années, d’un roller coaster aux images de synthèses et à la technologie époustouflantes. Le résultat est autant un ahurissant spectacle de science-fiction qu’un implacable trip nostalgique”.

IGN – Alanah Pearce : “Tout dans Ready Player One s’unit pour former un voyage plein d’action et d’optimisme qui avance à un rythme effréné. Bien que ça ne soit pas particulièrement émouvant, et que j’ai été déçu concernant le nombre de questions laissées sans réponses vis-à-vis du monde réel, le film reste toujours très fun à regarder. Il y a d’innombrables caméos et de moments amusants qui rendent Ready Player One très accessible

The Verge – Tasha Robinson : “Si le monde réel est mis en retrait par rapport au livre, les détails accordés à l’Oasis sont, dans le film, impressionnants. La façon dont les cheveux de Wade bougent subtilement au grès du vent ou la façon dans les yeux d’Art3mis prennent la lumière sont fantastiques.

Les avis négatifs :

/Film – Joi Childs : “La nostalgie s’empare de tous les aspects du film… Les intentions sont bien exprimées, mais le scénario est juste trop basique pour convaincre et faire de ces références autre chose qu’un hommage superficiel.

Consquence of sound – Dan Caffrey : Le problème est que Cline (l’auteur du livre) et le co-scénariste Zack Penn n’établissent jamais un sens suffisamment complexe pour caractériser la réalité, nuisant de ce fait aux problématiques et questionnements moraux de la réalité virtuelle. On passe la majeure partie du temps de Ready Player One dans le monde de la réalité virtuelle, alors lorsque le film tente de raconter les problèmes de Wade dans le monde réel (sa relation avec Samantha Cooke notamment), on a le sentiment que tout cet aspect de l’oeuvre n’a pas été assez développé.”

Birth.Movies.Death – Jacob Knight : “Ce n’est pas un Spielberg à son meilleur niveau. Le cinéaste délivre ici un morceau de divertissement populiste qui contient autant de calories vides que le pop corn que vous mangez dans la salle de cinéma en même temps que vous regardez le film.

The Guardian – Monica Castillo : “Le film a beaucoup à dire sur notre fixation actuelle de la nostalgie (…) Mais certains d’entre nous veulent voir ce qui les attend, et pas ce qui est derrière nous et appartient au passé. Et pour cela, il n’y pas de niveau ou de codes de triches qui existent.”

Gizmodo – Evan Narcisse : “Tout comme dans une vraie partouze, Ready Player One va inévitablement envoyer quelqu’un à la maison insatisfait et déprimé”.

Une presse divisée

À la lecture de ces différents avis, on peut sans doute déjà redouter un film un peu trop court n’exploitant pas suffisamment le monde réel au profit de l’Oasis et de ses différents avatars. Cependant, plusieurs critiques soulignent l’aspect impressionnant de la performance capture et du tout numérique employés dans le film. Le spectacle devrait donc bien avoir lieu. Reste maintenant à savoir si cela se fera au détriment d’une réflexion plus globale sur la réalité virtuelle, la pop culture et notre société pas si éloignée de celle, dystopique, du roman et de son adaptation cinématographique.

En dehors de la presse US, on peut également noter la réaction très positive du réalisateur Robert Rodriguez (Alita : Battle Angel) qui était présent au festival SXSW.

Ready Player One est un nouveau classique du Spielberg fun que l’on connait ! Quel plaisir, j’ai vraiment hâte de le revoir. Pleins de super références…

Ready Player One sortira en France le 28 mars prochain. Nous pourrons ainsi bientôt juger de quel côté de la critique US nous nous plaçons.

 

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14 commentaires
  1. "Les limites du vieux Spielberg" Julien Paillet ! Je le redis !

    Enfin, je taquine et j’vais pas faire le troll de base, si ça se trouve je vais adorer ce nouveau film. Et j’en serai même le premier ravi et le commenterai sur votre futur critique (j’imagine) si c’est le cas.

  2. Il faudrait juste qu’il y ait une histoire déjà. Parce que le roman est d’un vide abyssal, enchaînement de référence geek sans queue ni tête, 80’s reference dropping à tout va et n’importe comment.

  3. Les premiers retours français sont bien meilleurs pour le moment qu’aux US. Et sur la mise en scène, on peut s’attendre à une oeuvre très certainement révolutionnaire qui poursuivra les expérimentations de Tintin et de la perf capture. Sur le scénar et le propos, toute ma confiance va en Spielberg.

  4. @Julien Paillet : Je garde la foi alors ! Et puis j’suis dans la cible d’âge où les références nostalgiques geeks font mouche après tout !
    Après, pour ce qui est du scénar et du propos, le travail est déjà fait dans le bouquin normalement, à moins que l’adaptation soit très libre mais j’ai surtout hâte de voir le travail sur la mise en scène comme tu dis.
    Sur Tintin il y avait beaucoup de scènes vraiment impressionnantes en tout cas ! Mais perso j’estime que le génie de ces scènes revient d’avantage à Jackson et le studio Weta qu’à Spielberg (mais c’est qu’un sentiment évidemment car aucune idée de comment ont été "brainstormées" ces scènes).

  5. En fait de mon côté, c’est justement toutes ces références qui me font penser que c’est un nanar intersidéral.

    Et pourtant , je suis geek est j’aime toutes ces références en elles même. Mais on sent que ça veut trop en faire pour cacher d’énormes lacunes.

  6. Non, non, je vous confirme de source sure que Spielberg n’a pas eu besoin du talent de Jackson et Weta pour conceptualiser la mise en scène de Tintin^^. Et notamment la course poursuite en plan séquence. A vrai dire, toute la carrière de SP se dirigeait depuis ses débuts à ce genre d’expérimentations (libération des contraintes d’un tournage en décor réel, et donc caméra libre, acteurs virtuels cascadeurs, etc etc).

  7. Et qu’elle est-elle cette source sûre ? :p

    Parce que j’ai quand même du mal à voir et comprendre ce point de vue sur Spielberg.
    Il a fait énormément de films en décors réels (la plupart de ses gros plus succès) mais aussi beaucoup de films historiques qui ne se prêtent pas forcément non plus à ces usages (au contraire de la filmographie de Peter Jackson pour revenir sur ce monsieur). Alors qu’il aime utiliser ces process de temps en temps pourquoi pas. Mais je ne le vois pas du tout en faire le coeur de ses réalisations… ni l’atout principal.

    En tout cas, même si je n’ai pas l’impression qu’on finira d’accord sur l’ami Steven, cette discussion n’est pas exempte d’intérêt 😉

    Vous avez pensé quoi de Le bon gros géant par exemple ? Vous l’avez préféré à Pentagon papers ?

  8. Le bon gros géant est l’une des créas les moins fortes de Spielberg. Il reste de belles choses, notamment sur la mise en scène. Mais le scénario reste finalement assez anecdotique. Pentagon Papers est un film bien plus réussi, voir même un faux film mineur et une vraie grand oeuvre aussi politique que ludique. Et en plus, c’est d’une humilité…

  9. faudrait peut-être voir la tranche d’âge des critiques,peut-être que les références nostalgique sont ciblés et que ça marche pas sur toutes les tranches d’âges

  10. Ok, donc on est assez d’accord sur ces deux films !
    J’espère que Ready Player One saura se montrer sous un meilleur jour que Le bon gros géant qui reste pour moi une déception.
    Wait & see.

  11. Toi chhuuuut arrêtes de dire de la ***** tout le tps 🙂

    Quand c’est de la ***** c’est de la ***** peut importe un argument aussi bidon que la tranche d’âge.

    Le livre à la base est mauvais, même pour la cible type c-à-d un une personne ayant vécu et aimé la culture "geek" dans les années 80’s et environ.

  12. C’est toi qui dit que c’est de la m…, la critique est partagé, certain aime d’autre pas. Faut pas te prendre pour dieu et décréter que ton avis est la vérité absolue

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