L’homme le plus détesté d’Amérique (et d’internet aussi), mondialement connu pour avoir augmenté de 5 000 % le prix d’un médicament vital pour les malades du sida, n’est plus l’heureux propriétaire de l’unique album blanc du Wu Tang Clan. Le double album, dont il n’existe qu’un seul exemplaire, est niché dans un coffret en argent réalisé par l’artiste Amri Yahya, avec un livret en cuir relié.
Reconnu coupable de fraude boursière, Martin Shkreli devra reverser à l’État fédéral quelque 7,36 millions de dollars d’actifs, dont le fameux album, que son avocat juge « probablement sans valeur ».
Deux albums inédits et un Picasso
Pourtant, celui que l’on surnomme « Pharma Bro » l’avait acheté aux enchères pour 2 millions de dollars, pour expliquer quelque temps après qu’il hésitait à le vendre sur eBay ou à le détruire.
Le contrat de vente stipulait bien que l’acheteur pouvait en faire ce qu’il voulait sauf un usage commercial, et ce, pendant 88 ans. En septembre dernier, Shkreli assurait avoir revendu l’album, mais on ne connait pas l’issue du deal. Le gouvernement n’en a cure et réclame ledit album.
Martin Shkreli va également devoir verser jusqu’à 5 millions de dollars en argent comptant sur un compte de courtage et se délester de plusieurs biens de valeurs, dont un Picasso et un autre album inédit qu’il assure posséder, Carter V, de Lil Wayne.
“J’étais idiot“
Condamné l’année dernière, Martin Shkreli devrait connaitre sa peine dans les prochains jours. « J’avais tort. J’étais idiot. J’aurais dû me montrer plus avisé », a-t-il regretté dans une lettre envoyée à la juge Kiyo Matsumoto pour obtenir sa clémence.
Après avoir multiplié les provocations, avant et après sa condamnation, Shkreli semble opter pour une nouvelle stratégie. Courroucée par sa désinvolture et son insolence, la juge avait révoqué sa libération conditionnelle pour le renvoyer en prison : il avait proposé 5 000 dollars à quiconque lui rapporterait une mèche de cheveux de l’ancienne candidate démocrate Hillary Clinton, alors en pleine tournée promotionnelle pour la sortie de son livre sur les coulisses de sa défaite, Ça s’est passé comme ça.
Il encourt 20 ans de prison, mais ses avocats menés par la star du barreau Benjamin Brafman (qui a défendu DSK dans l’affaire du Sofitel) demandent une peine maximale de 18 mois de prison.
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