Le drone agricole
https://www.youtube.com/watch?v=MyQyp_wwpoc
Quelques jours avant l’ouverture du salon, Parrot a dévoilé un tout nouveau drone agricole. Le Parrot Bluegrass est un quadricoptère de 1,9 kg. Sa caméra Full HD permet aux exploitants de surveiller leurs infrastructures, leurs parcelles et leurs troupeaux.
Son capteur multispectral analyse, lui, la quantité de lumière que les plantes réfléchissent sur quatre bandes de fréquence : le vert, le rouge et deux bandes infrarouges. Ces informations permettent en effet de déterminer l’état de santé des végétaux (une plante dotée de nombreuses feuilles vertes ne reflète pas la lumière de la même façon qu’une plante dénudée).
Grâce à elles, l’agriculteur pourra évaluer plus précisément les besoins en eau et en fertilisant de ses parcelles et traiter uniquement celles qui en ont besoin. Le plus impressionnant reste évidemment la rapidité de l’appareil : le Parrot Bluegrass peut cartographier 30 hectares en 25 minutes.
La serre connectée
Des rendements six à huit fois supérieurs sans pesticides. C’est ce que promet l’entreprise MyFood qui exposait au salon une serre connectée. Pour parvenir à ce résultat, la société utilise notamment des techniques de permaculture et d’aquaponie (les racines des plantes tombent dans des aquariums et sont nourries par les déjections des poissons).
Alimentée par des panneaux solaires et vendue à partir de 8000 euros, l’installation ne nécessite pas plus de 20 minutes d’entretien par jour. Et il est possible de contrôler l’état de la serre à tout moment depuis une appli. Selon ses créateurs, elle permet de nourrir une famille de 4 personnes toute l’année.
Le robot désherbeur
Baptisé Oz, ce robot autonome se charge de désherber les parcelles à la place de l’agriculteur. Un moyen de réduire la pénibilité du travail mais aussi de réduire l’emploi de pesticides. Il faut lui fournir quelques informations concernant la surface (par exemple le nombre d’allées). Les caméras et le laser dont il est équipé lui permettent ensuite de se diriger.
Les stations météo
Pour l’agriculture, la météo reste le nerf de la guerre. C’est sans doute pour cela que la Chambre d’agriculture de la région Île-de-France a décidé en train de mettre en place un vaste réseau de stations météo. Pas moins de deux cents appareils Sencrop vont ainsi être installés dans la région.
Interrogés par Frenchweb, les fondateurs de Sencrop expliquent l’intérêt de ces équipements: “ Les données issues des stations vont alimenter des modèles agronomiques qui permettent de prédire l’arrivée de telle maladie et donc d’être alerté de risques pouvant réduire les rendements des cultures (mildiou de la pomme de terre ou de la vigne, septoriose dans le blé, sclerotinia dans le colza)”.
Les stations remonteront en effet en temps réel, de nombreux paramètres comme la température, la pluviométrie ou la vitesse du vent. Autant d’informations qui permettront aux exploitants de mieux anticiper les changements météo et d’adapter leur planning en fonction.
Le robot de traite
Filmée par France 3, cette société de Haute-Savoie compte dans ses rangs un membre un peu particulier. Depuis deux ans, c’est en effet un robot de traite qui se charge de récolter le lait des 60 vaches de l’exploitation. Tout est automatique : les vaches viennent quand elles veulent et sont reconnues par l’appareil grâce à leur collier électronique.
L’appareil requiert un investissement important (il coûte 140 000 euros). Néanmoins, il fait économiser à l’équipe 6 heures de travail chaque jour. La production a du reste été améliorée. En quantité d’abord : la moyenne annuelle est passée 6000 litres de lait par vache à 7000. Mais aussi en qualité. Le nouveau système permet en effet de contrôler l’état de santé des vaches et la qualité de leur lait. En deux ans, celle-ci s’est tant améliorée que l’exploitation vend désormais son lait 450 euros la tonne contre 300 euros en moyenne.
Ce type de robot équipé désormais de nombreuses exploitations. Interrogé par l’Usine Nouvelle, le responsable des ventes pour l’Europe du sud de Delaval, un spécialiste de ces appareils, estimait en 2015 que 7 à 8% des 7 000 élevages laitiers français étaient déjà robotisés et prévoyait un taux de 40% d’ici 2025.
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