Ceci n’est pas (qu’)un réseau social. Depuis plusieurs années maintenant, Facebook déroule des trésors de fonctionnalités et services pour capter l’attention des membres et les retenir sur son réseau.
La plateforme semble entamer une mue qui ferait d’elle un véritable portail à même de concurrencer Google : réseau social, moteur de recherche interne, plateforme d’achat et de vente, messagerie (aujourd’hui indépendante sur mobile), éditeur de presse avec Instant Articles, régie publicitaire, et maintenant site de recrutement.
Nous voulons aider les gens à trouver [un] emploi et aider les entreprises locales à embaucher les bonnes personnes.
Joue-la comme Pôle Emploi
Depuis hier, Facebook permet aux entreprises locales de publier des offres d’emploi dans un onglet « Jobs » accessible sur leur page, ou dans Market Place sur mobile (icône Emploi), mais aussi sur celle de Facebook Careers, Market Place et le fil d’actualité grâce à des publications sponsorisées. Les demandeurs d’emploi, quant à eux, peuvent découvrir des opportunités de carrière dans plus de 40 pays, ou appliquer des filtres (pour trouver celles à proximité notamment), programmer des alertes, postuler avec les informations de leur profil, éditer et soumettre une candidature et convenir d’un entretien depuis Messenger.
Pour postuler, le candidat peut créer une candidature qui sera préalablement remplie avec différentes informations du profil (si préalablement renseignées) : études, ancien poste, etc. Il sera possible de l’éditer avant de la soumettre à un employeur. Ensuite, une conversation Messenger s’ouvrira avec la page de l’entreprise sélectionnée pour permettre aux deux parties de communiquer entre elles.
Un Américain sur 4 aurait trouvé un job via Facebook
« Aux États-Unis, une personne sur quatre a recherché et trouvé un emploi en utilisant Facebook », assure Alex Himel le vice-président en charge des activités locales. Mais 40 % des petites entreprises américaines expliquent que recruter est plus difficile que prévu. Nous pensons que Facebook peut jouer un rôle dans la réduction de cet écart ».
« Jobs » est testé depuis 2016 aux États-Unis et au Canada. Il est maintenant déployé dans de nombreux pays (Thaïlande, Brésil, Allemagne, Colombie, Belgique, Royaume-Uni, Afrique du Sud, Inde, France, etc.) sur iOS et Android.
Une alternative à LinkedIn
Avec Jobs, Facebook pourrait capter une audience qui ne se retrouve pas dans LinkedIn, notamment les demandeurs d’emplois peu qualifiés (dans les secteurs de la vente ou de la restauration par exemple) et ceux qui ne sont pas nécessairement en recherche, mais qui pourraient tomber sur une opportunité intéressante.
Depuis 2011, Facebook a investi plus d’un milliard de dollars pour soutenir les entreprises locales, les aider à se développer et à recruter, explique Menlo Park. Une démarche qui intervient alors que Facebook tente de devenir plus qu’une simple plateforme de divertissement polluée par les fake news et autres contenus sponsorisés.
Si cette perspective vous intéresse, nous ne saurions trop vous conseiller d’opérer un petit ménage de printemps avant l’heure sur votre profil et de « nettoyer » toute trace de beuverie entre amis, de publications critiques ou « sensibles » en fonction des postes et des entreprises que vous visez. Facebook précise que les entreprises n’auront accès qu’aux informations fournies par le candidat et à celles disponibles publiquement sur son profil. On n’est cependant jamais à l’abri d’une ancienne publication ou d’un oubli.
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C’est chouette pour les employeurs… Bientôt on n’aura plus besoin de CV, il suffira d’aller directement vérifier les qualités professionnelles sur le profil : capacité à poser façon bouche-en-cul-de-poule, aptitude à participer à des défis passionnants à base d’eau gelée et/ou de boobs, faculté de création et likage de posts racontant comment on a le seum parce qu’il pleut ou autres histoires passionnantes. Je suis dégoûté de ne pas être DRH, patron ou encore usager de Facebook…