L’année dernière, les annonces se sont succédé du côté de Netflix. Après le départ fracassant de Disney pour lancer sa propre plateforme en 2019, suivi de celui de la Fox (finalement rachetée par le premier en fin d’année dernière pour 52,4 milliards de dollars) le colosse de la SVoD n’a (presque) pas tremblé. Au contraire, il a bombé le torse et affiché ses ambitions : héberger 50% du contenu original dans son catalogue.
Et il s’est donné les moyens de ses ambitions en injectant 8 milliards de dollars pour la création de ce nouveau catalogue maison, tout en s’offrant des grands noms de l’industrie avec un appétit d’ogre : David Fincher, Martin Scorsese, Shonda Rhymes, les frères Coen, et encore récemment le créateur de Nip Tuck et Glee, Ryan Murphy chipé à la Fox)
Toujours plus de contenus
Des perspectives qui ont fait bondir la base abonnés de Netflix, assure Wells. Celui-ci explique que la stratégie de la compagnie est de continuer à ajouter du contenu original, « ça fonctionne, ça stimule la croissance ».
Les 700 titres incluent 80 productions originales hors États-Unis, comme la série allemande Dark dont la première saison a emballé la critique et le public.
La plateforme ne se refuse rien en termes de contenu.« Les gens ne se souviennent pas d’où proviennent les histoires, explique Wells. Nous voulons avoir le meilleur contenu. Nous ne devons pas nécessairement le faire nous-mêmes.»
Une croissance au beau fixe
Une formule in/out qui a l’air de fonctionner puisque Netflix a clôturé l’année avec 117,6 millions d’abonnés dans le monde. « Il y a plus de non-abonnés que d’abonnés Netflix – c’est notre opportunité », estime-t-il au regard des 700 millions d’utilisateurs du haut débit dans le monde (Chine exclue).
Gageons que la bataille de la SVoD va être sanglante entre Amazon, qui s’est offert les droits d’exploitation du Seigneur des Anneaux pour une série exclusive, Netflix, Disney et Hulu (dans le giron de Disney depuis le rachat des actifs “cinéma et séries” de la 21st Century Fox) en embuscade.
La plateforme a d’ailleurs prévu d’augmenter son budget marketing de plus de 50% cette année, le faisant passer d’1,3 milliard à 2 milliards de dollars en 2018 pour supporter sa nouvelle offre de contenu.
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On pourrait croire que c’est la solution miracle, en tout cas en France, compte tenu de la chronologie des médias. Netflix a un catalogue assez mince comparé aux Etats Unis, mais niveau exclus c’est garnis, je trouve la stratégie vraiment brillante. Par contre avec d’autres acteurs qui vont s’ajouter sur le marché, et toujours justement le manque de réactivité de la France concernant cette chronologie des medias, je prédits un très, très bel avenir au piratage