Si en foot, c’est toujours l’Allemagne qui gagne à la fin, la Russie tire régulièrement son épingle du jeu lorsqu’il s’agit de cyberattaques.
Bannie des jeux pour avoir mis en place un vaste système de dopage institutionnalisé lors des jeux de Sotchi en 2014, la Russie a pu voir ses athlètes concourir sous la bannière olympique et rapporté 15 médailles, dont 2 d’or en patinage et hockey sur glace (et une retirée pour dopage).
Un coupable désigné
Toutefois, c’est dans une autre discipline que la Russie se distingue. Selon le Washington Post, les hackers russes seraient responsables de l’attaque informatique contre la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang 2018. Pire, elle aurait tenté de faire croire à une responsabilité de la Corée du Nord, présente aux côtés de son voisin du Sud lors de ces « Jeux de la paix ».
Des officiels de la communauté du renseignement américain assurent au Post que la Direction centrale du renseignement de l’état-major russe (GRU), très discret et puissant rival du FSB (ex-KGB), aurait accédé à quelque 300 ordinateurs, piraté des routeurs et distribué des logiciels malveillants avant et pendant la cérémonie d’ouverture.
Une affirmation qui ne manquera pas d’être commentée, voire contestée, dans un climat de défiance généralisée envers le gouvernement de Vladimir Poutine.
Vengeance
Cette cyberattaque aurait été fomentée en représailles au bannissement de la Russie de cette olympiade. Le drapeau russe était absent des cérémonies d’ouverture et de clôture. Les athlètes ont ainsi défilé sous bannière neutre.
Des adresses IP nord-coréennes ont été utilisées pour brouiller les pistes et désigner le régime dictatorial comme coupable de l’attaque, explique le Washington Post. Ce dernier est au cœur de tensions politiques accrues avec son voisin du Sud et les États-Unis.
Le CIO reste muet
Les officiels du CIO ont refusé de révéler l’origine de l’attaque qui a affecté l’accès à Internet et la télévision pendant la cérémonie ainsi que le site officiel des Jeux.
« Nous connaissons la cause du problème, mais ce type de difficultés se produit fréquemment pendant les Jeux. Avec le CIO, nous avons décidé de ne pas révéler la source [de l’attaque] », avaient-ils alors expliqué aux journalistes sur place.
Montrée du doigt en amont de la cérémonie d’ouverture, la Russie n’avait pas manqué de réagir par la voix de son ministre des Affaires étrangères :
« Nous savons que les médias occidentaux planifient de pseudo-enquêtes sur le thème des ’empreintes digitales russes’ dans les cyberattaques sur les ressources d’information reliées à l’organisation des Jeux en République de Corée ».
Dont acte.
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La cérémonie d’ouverture des JO étant, bien évidemment, une cible hautement stratégique.
Pour faire croire à un double jeu de la Corée du Nord, foutre la ***** et rendre l’ambiance foireuse si c’est super stratégique.
Et puis Poutine est très très soupe au lait, il est plus fier qu’un coq français. Tu lui dis non pour quelque chose ben il le fera quand même donc quand on a interdis la délégation Russe officiel, il a du ruminé sa vengeance pendant longtemps et le hack est sa vengeance.
Je me méfie toujours de ce genre d’informations, fournies par une agence de renseignement, mais où on doit la croire parce que de toutes façons on a rien pour confirmer ou infirmer leurs dires.
C’est peut être bien ce qui s’est passé, mais ça pourrait tout aussi bien être l’explication la plus "facile", au détriment de la vérité.