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Pas de « mode examen » sur les calculatrices au bac cette année

Le gouvernement renonce à imposer le « mode examen » sur les calculatrices des élèves lors des épreuves du baccalauréat. Cette année seulement puisque la mesure devrait être mise en œuvre l’an prochain.

La triche lors des épreuves du bac est la bête noire des surveillants et de l’Éducation Nationale. Malgré les risques encourus – du simple blâme à l’interdiction de passer n’importe quel examen pendant 5 ans –, elle n’a pas disparu des salles d’examen.

Loin du film Les Sous-doués (passent le bac), les élèves ne redoublent pas moins d’ingéniosité pour se servir de leur antisèche. Les smartphones sont confisqués et les calculatrices particulièrement surveillées. Seuls quelques modèles sont autorisés :

— les calculatrices non programmables sans mémoire, c’est-à-dire sans possibilité de stockage de données personnelles ;

— les calculatrices programmables disposant d’une fonctionnalité mode examen.

La triche en mode exam

D’après la note de service du 17 mars 2015, les calculatrices type Texas Instrument (TI-82, 83, 84, etc.) sont interdites lors du bac et tous autres « examens et concours de l’enseignement scolaire » depuis le 1er janvier 2018. Elles sont autorisées dans certaines matières, mais sous le désormais fameux « mode examen ». Ce mode permet d’opérer un « reset » de la calculatrice et donc d’effacer de la mémoire de la calculatrice tout programme préalablement enregistré.

Ainsi, en début d’épreuve, sous la vigilance des surveillants, les élèves devront passer leur calculette en mode examen, attesté par la présence d’une lumière clignotante sur la tranche haute de la machine.

Un mode irréversible, à  moins d’être muni d’un câble spécial à relier à un ordinateur ou une calculatrice du même type.

Égalité des chances

Oui, mais. En début de semaine, sur Twitter, notre confrère de Slate, Thomas Messias, révèle que ce mode ne sera finalement pas imposé lors du bac 2018. Les premiers tests effectués lors du Bac blanc laissaient augurer une certaine « zizanie ».

Contacté par nos soins, le ministère de l’Éducation nationale confirme la nouvelle. Raison invoquée ? « De nombreuses académies ont signalé qu’un nombre significatif d’élèves ne disposait pas à ce jour d’une calculatrice conforme à cette nouvelle réglementation ». Certaines familles ne peuvent se permettre l’achat d’une autre calculatrice graphique, dont les montants varient entre 50 et 150 euros.

Des risques de couacs

Quand les problèmes techniques (bug, recharge, suppression du mode examen entre épreuves notamment) ne viennent pas jouer les trouble-fêtes. Les risques de cafouillage le Jour J ont eu raison du passage au mode examen pour cette année.

« Compte tenu du calendrier des épreuves des différents examens et du temps nécessaire à l’appropriation des fonctionnalités des modèles autorisés, il a été décidé de surseoir à l’application de la circulaire pour la présente session », indique encore le ministère.

« Tous les candidats composeront donc dans les mêmes conditions qu’à la session 2017 et avec l’équipement de leur choix. » Les tricheurs peuvent respirer une année de plus. Mais qu’ils se rassurent, des Géo Trouvetou ont déjà trouvé la parade pour contourner le mode examen. Reste que le mode examen sera sans doute le casse-tête du bac 2019.

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16 commentaires
  1. Perso j’ai eu droit au bac sans calculatrice (on avait un digest des nombres remarquables en fin d’énoncé). En même temps, si au bac on sait pas poser une opération de base, c’est qu’il y a un souci.

  2. Faudrait peut être arrêter d’appeler "tricheur" ceux qui utilisent leurs programmes dans leurs calculatrices. Jusqu’à preuve du contraire, c’est autorisé, et ça n’est pas considéré comme de la triche…

  3. Je ne vois pas l’intérêt d’interdire les caltoches. Ils pensent vraiment que l’important c’est de connaitre par cœur les formules ? L’important c’est la réflexion scientifique. Ils ont qu’a autoriser tous les documents et baser leur notation sur la démonstration. Dans mes années de facs j’avais le droits au cours car le but était d’avoir la bonne réflexion et montrer qu’on avait compris la démarche et qu’on savait utiliser toutes les formules à notre disposition pour solutionner un problème.

  4. La bonne blague. Se cacher derrière un règlement, en by-passant la moralité.

    L’utilisation de la mémoire n’est pas de la triche, c’est ce qu’on met dedans qui l’est.
    Et je te le met dans le mille, l’article ne parle pas de gens qui mettent en mémoire leurs stats de personnage WoW.

  5. En cas au contraire c plus pratique au moins votre fils a le droit aux cours enregistré sur la machine ça met plutôt bien

  6. En cas au contraire c plus pratique au moins votre fils a le droit aux cours enregistré sur la machine ça met plutôt bien

  7. Pour répondre a certains commentaires: 
    C’est en aucun cas de la triche puisque toutes formes d’enregistrement sur la calculette est autorisé et chaque professeur vous conseillera d’enregistrer un maximum de cours sur ces machines

  8. Votre enfant sera donc privilégié sur les élèves qui ne n’auront pas de calculatrice programmable puisqu’ils n’auront accès à aucun cours

  9. Tricherie : "La tricherie est le fait de ne pas respecter des règles pour profiter d’avantages". Je suis actuellement en Terminal Scientifique, et je me demande à quelle moment de l’examen je ne vais "pas respecter les règles" … J’ai des formules dans la calculatrice pour les éventuelles trous de mémoire, et comme j’ai pu lire (heureusement) dans les commentaires, le principal c’est la démarche et la réflexion, pas cracher du cours par cœur.

  10. Et, pour finir, je trouve inadmissible qu’un article, tel que celui-ci qui m’est apparut en 1er lien lors de ma recherche, soit aussi engagé dans la "diabolisation" d’une décision qui semble arranger les familles les plus démunies.

  11. simple, interdire la calculette au bac… tout mes DS post bac en math étaient avec calculette interdite. Il suffit juste de faire les epreuves en fonction.

  12. Y a pas de "se cacher derrière un règlement". Les profs nous conseille de mettre les cours dans nos calculatrice, c’est absolument pas immoral : tout le monde a le droit de le faire, tout le monde est sur un pied d’égalité. Avoir le cours sur la calculatrice n’assure pas le 20, je t’assure, faut bosser derrière 😉

  13. Si, c’est se cacher derrière un règlement en by-passant la moralité.

    Déjà, tous les profs ne conseillent pas de mettre le cours dans la calculatrice. Ca dépend des filières, c’était ton cas et tant mieux pour toi, c’était aussi le mien. Mais je sais que ce n’est pas le cas pour toutes les filières et matières. Le bac n’est pas là pour mettre "tout le monde sur un pied d’égalité", ce sont des conneries ce que tu dis. C’est du bon sens du pur simple.

    Ensuite, quand bien même les profs conseillent ça, ceux-ci ont leurs propres méthodes, leurs propres conseils, ils ne respectent pas forcement le cursus national ni ce qui est préconisé et peut être pas ce qui est autorisé. En somme, si ton prof te conseille ça, ce n’est peut être pas ce qu’il faut en théorie faire.

    Pour terminer, si c’était si autorisé que tu le dis, ca serait…. Autorisé tout simplement. Si ça ne l’est pas, c’est qu’il y a une raison.

    Sérieux ce qu’il ne faut pas lire, autoriser le cours pour tout le monde et partout, histoire de mettre sur un pied d’égalité o/. Ne m’étonne pas que le BAC soit un diplôme complétement donné de nos jours.

  14. La réflexion est effectivement essentielle mais les réformes successives ont complètement cassé l’aspect maîtrise des calculs, ce qui pose d’énormes problèmes en supérieur.Il reste la voie des Tice qui va prendre du poids dans les années à venir ainsi que l’Ia. Mais peut-on modéliser sans réelle maîtrise de l”équationnel’ … j’ai un doute.

Les commentaires sont fermés.

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