La semaine dernière, le compte Twitter de fail0verflow annonçait sur Twitter avoir réussi à hacker la Nintendo Switch et à y installer Linux. Un exploit rendu possible grâce à la découverte le mois dernier d’une faille dans le SoC de la console, le Tegra X1.
🐧🐧🐧🐧 #switch pic.twitter.com/4iTjTk9D59
— fail0verflow (@fail0verflow) February 6, 2018
Pour parvenir à installer Linux sur la console, fail0verflow a utilisé une faille située dans la mémoire de démarrage (ou boot ROM) du SoC. Dans cette dernière, le code est en lecture seule et directement envoyé à la puce de la console. Et il ne peut pas être patché directement par Nintendo ou Nvidia. La seule solution pour combler cette faille est de produire une nouvelle puce avec un nouveau code. Autrement dit, les Nintendo Switch actuelles seront toujours sensibles à ce bug. Mieux, ajoute fail0verflow, il n’est même pas nécessaire de modifier matériellement la console pour l’exploiter.
In case it wasn't obvious, our Switch coldboot exploit:
* Is a bootrom bug
* Can't be patched (in currently released Switches)
* Doesn't require a modchip to pull offhttps://t.co/LLadlEmm44— fail0verflow (@fail0verflow) January 16, 2018
Le piratage des jeux, ce n’est pas pour tout de suite
Pour autant, installer Linux sur la Switch n’est pas synonyme de jeux piratés ou de homebrew alternatifs fonctionnels. L’installation d’un OS tiers sur la Switch est un premier pas, mais il ne permet pas de contourner de façon magique les protections de la console. Tout au plus l’arrivée de Linux sur la console va permettre de la transformer en ordinateur portable de fortune ou en lecteur multimédia.
Il faudra surtout attendre que fail0verflow rende publique la faille qu’il a exploité pour que les développeurs s’en emparent et trouvent des usages intéressants. En attendant, rien n’empêche Nintendo de mettre régulièrement sa console à jour pour ajouter des protections supplémentaires à ses jeux… ou de lancer une nouvelle version de sa console hybride avec une puce mieux protégée.
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Dommage, j’aurais bien vu un émulateur PS1