Dans le coin droit se tient fièrement I-Way, un immense complexe lyonnais spécialisé dans la simulation de course automobile ou de Moto GP, et qui possède également 3 simulateurs d’avion de chasse et 7 escape-rooms. Dans le coin opposé, on aperçoit Myoken, agence de communication classique qui en 2009 s’est tournée vers la conception d’expériences interactives en réalité virtuelle et/ou augmentée.
Les deux entités, qui ont en commun cette volonté de faire vivre des aventures inédites au grand public ont travaillé de concert pour concevoir un jeu coopératif en réalité virtuelle. Après deux ans de gestation, dont un consacré uniquement au développement du titre, Mission ISS Rescue est officiellement né le 1er février dernier. Et on s’est empressé d’aller le découvrir.
Allo Houston ? C’est la m*rde !
Tout partait pourtant bien. Mes trois coéquipiers et moi avions réussi à fixer le nouveau module à la Station Spatiale Internationale sans trop de difficultés. On a même profité du temps gagné pour admirer le lever de soleil sur le continent africain avant de se diriger vers l’ISS. Et puis d’un coup, tout est parti en vrille. Le module s’est décroché, percutant une partie de la station, et notre navette s’est mise à chuter vers la Terre.
Nous voilà donc, seuls, au milieu de l’espace, devant une station en triste état. Heureusement pour notre survie, l’équipe de contrôle au sol, baptisée Houston, semble prendre notre problème très à coeur. Si l’on ne veut pas mourir, il faut suivre ses instructions à la lettre, à savoir se lancer dans les réparations de la station. Vous ne saurez cependant rien de plus sur le reste de l’aventure, histoire de ne pas vous gâcher l’intrigue.
Dans l’espace, personne ne vous entendra bricoler
Sur la forme, Mission ISS Rescue a des faux airs d’escape room. Après avoir été briefés pendant une dizaine de minutes, les participants sont placés dans des boxes individuels et équipés de casques HTC Vive et des manettes qui vont avec. Ayant favorisé la puissance de calcul plutôt que la mobilité, I-Way ne fournit pas d’ordinateur sac à dos. Les câbles sont suspendus au plafond, et reliés à une tour contenant un PC équipé d’une GeForce 1080 Ti, limitant ainsi le champ d’action du joueur.
Les joueurs, jusqu’à 6 maximum, enchaînent les énigmes. La courbe de difficulté croît de manière régulière, proposant ainsi des puzzles complexes en fin de jeu. Pour remplir les divers objectifs, l’astronaute dispose d’un outil mutli-fonction, qui permet aussi bien de visser/dévisser, que de colmater des brèches. Certains disent aussi qu’il peut servir d’arme, mais personne n’a jamais vérifié.
Comme pour une escape room classique, le véritable allié des joueurs est la communication. À plusieurs reprises, notre équipe a perdu un temps fou sur une série d’énigmes, car les membres ne partageaient pas les informations. L’interface, greffée à l’un des bras en fonction des goûts de l’utilisateur est claire et permet à ce dernier d’aller droit à l’essentiel, à savoir son outil, les déplacements ou encore la position de ses coéquipiers.
Pour pallier le risque de cinétose, les avatars se déplacent sur un rail affiché à l’écran. Malgré quelques textures un brin baveuses, l’expérience visuelle est plus qu’honorable pour de la VR. La modélisation de la Station est vraiment impressionnante.
Faites cependant attention aux objets que vous utilisez. Croyez-en notre expérience, un fusible a vite fait de glisser derrière une texture et devenir inaccessible. On peut également reprocher à l’expérience d’être un peu courte (une quarantaine de minutes). Reste que l’aventure proposée par I-Way et Myoken reste agréable, et un bon moyen de se familiariser avec la VR. Attention cependant au prix, qui reste un poil plus élevé que la moyenne. En effet, il vous en coûtera 59 euros si vous tentez l’expérience en solo et 39 euros par personne passés les 4 joueurs.
Mission ISS Rescue / I-Reality, 4 rue Jean Marcuit, 69009 Lyon, France. De 59 à 39 euros par personne.
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