Comme beaucoup d’autre application de fitness, Strava calcule les efforts effectués par ses utilisateurs et permet de mettre en avant les lieux les plus fréquentés par ces derniers. Et il se trouve que les militaires et les agents du gouvernement américain l’utilisent assez fréquemment, laissant une trace sur leurs habitudes et les chemins qu’ils empruntent autour de leur base.
Une découverte qui a alarmé Tobias Schneider, un spécialiste de la sécurité. Une partie des bases sont certes connues des possibles assaillants, mais l’application permet de consulter les itinéraires des soldats à proximité. Une donnée qui pourrait être utilisé pour attaquer à un moment ou ces derniers ne sont pas en position de combattre.
Fitness and social media company Strava releases activity heat map. Excellent for locating military bases (h/t to @Nrg8000). https://t.co/n5RWcI7BJF pic.twitter.com/7zzNcYV42e
— Tobias Schneider (@tobiaschneider) 27 janvier 2018
Des informations cruciales
Ces milliers d’itinéraires colorent certes une grande partie des États-Unis et de l’Europe, ce qui a tendance à anonymiser les bases situées a l’intérieur de ces pays. C’est moins le cas à l’étranger et dans des zones de guerre ou l’utilisation de trackers d’activité est souvent réservée aux militaires.
En Syrie ou en Afghanistan, une analyse rapide de l’utilisation de Strava montre rapidement où se situent les bases, et permet de les délimiter clairement. Il est par exemple possible de distinguer parfaitement les bases de Taji, Qayyarah ou de Speicher (toutes situées en Irak). Les Américains ne sont pas les seuls concernés puisqu’il est possible de repérer la base française de Madama, dans le nord du Niger.
Une erreur franchement évitable quand on sait que la géolocalisation peut être désactivée en un clic. On imagine que les militaires feront plus attention désormais.
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