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[Impressions] Metal Gear Survive possède-t-il suffisamment d’arguments pour vous faire changer d’avis ?

Pour beaucoup, la série Metal Gear a cessé d’exister avec le cinquième épisode, dirigé d’une main de maître par Hideo Kojima. Mais pour Konami, qui continue de vouloir croire en une série qui a perdu son créateur, il n’est pas question de tout laisser tomber. Lors de la Gamescom 2016, c’est la surprise : un nouveau jeu inspiré de la franchise va bien sortir sur nos consoles. Sobrement nommé « Survive », il s’est fait remarquer au fil du temps avec ses bandes-annonces, toutes très peu appréciées par les puristes. Et alors que le pessimisme ne pouvait qu’être de mise, nous avons pu prendre en main, durant un peu plus de trois heures, un jeu qui va beaucoup faire parler de lui lors de son lancement.

Absolument rien d’un Metal Gear

Mais où se situe “Survive” chronologiquement parlant ? C’est très certainement la grande question liée à cet opus. Dans les faits, la trame du jeu a lieu entre Metal Gear Solid V : Ground Zeroes et Phantom Pain. Mais la réalité est bien différente. Une chose est certaine, il est très probable que les fans de la saga s’insurgent contre le titre vis-à-vis de la marque qu’il emprunte. Car, de ce que nous avons pu voir, il ne s’agit en rien d’un Metal Gear scénaristiquement parlant et en termes d’ambiance. Alors oui, on nous parle de « spin-off » comme cela a pu être le cas avec Revengeance. Le problème, c’est que ce dernier avait tout de même un certain intérêt puisqu’il nous permettait d’en savoir plus sur le parcours de Raiden, héros du second épisode, et empruntait le côté politico-tragique de la série créée par Kojima. Ici, il n’en est rien.

Bienvenue dans un monde parallèle

Le joueur incarne un soldat qui se bat pour Big Boss aka Snake. Après l’évènement tragique qui touche la Mother Base à la fin de Ground Zeroes, notre héros est à deux doigts de se faire aspirer par un trou de ver qui l’emmènerait dans une dimension parallèle où un virus mortel condamne les êtres humains. Malgré son statut de survivant, il est quand même infecté et renvoyé de force dans la dimension paralèlle. Et c’est là que l’aventure commence.
Bien qu’on ait donc vu que trois grosses heures du jeu, on a bien compris que l’on pourrait compter les secondes où apparait l’iconique Snake sur les doigts de la main. On aurait donc plus envie d’appeler ce jeu Metal Gear Survive tout court. Car oui, il s’agit ici bien d’un titre orienté survie qui présente des mécaniques très intéressantes à maîtriser. Entendons-nous dès à présent sur ce que nous avons pensé de ce titre : il peut être très intéressant sur la durée.

En l’espace de trois heures, nous avons tout juste terminé le tutoriel qui a pour but de nous faire comprendre le principe du jeu, à savoir survivre en lootant et craftant un maximum. Et s’il y a bien une chose qui nous marqué, c’est la capacité du titre à impliquer au maximum les réflexes du joueur et à lui autoriser peu d’erreurs. Ainsi, il fallait se rendre dans différentes zones pour récupérer des clés USB qui renfermaient des informations obligatoires pour la suite de notre aventure. On a ainsi pu rencontrer quelques ennemis, de niveaux 1 à 3, qui posaient déjà de sérieux problèmes à notre héros.

La difficulté du titre est dans ce sens très grande. Il faut éviter au maximum les conflits et constamment surveiller ses arrières. Survive propose d’ailleurs une gestion assez étrange du personnage. En plus de sa vie et de son endurance, il est nécessaire de gérer de la façon la plus habile sa soif et sa faim. Problème : on a l’impression que le soldat que nous incarnons a constamment envie de manger et de boire. Et, bien évidemment, s’il en souffre, il récupérera difficilement, jusqu’à même en mourir. Aller chasser des animaux ou récupérer de l’eau pour être suffisamment fourni en ressources vitales sont des activités qui peuvent vite devenir redondantes.

Au milieu de ce désert aride dans lequel nous avons pu évoluer se trouvait une petite base désaffectée et quelque peu détruite. Les restes de la Mother Base de Big Boss. C’est ici que l’on avait affaire à une I.A. qui aide le joueur à survivre et à accomplir sa mission (que nous n’avons pas vraiment comprise). C’est aussi dans cet endroit, qui est le seul où l’on est vraiment en sûreté, que le héros pourra créer ou réparer ses armes, mais aussi se nourrir, se reposer ou aménager et sécuriser sa base. Un point intéressant qui nous a fait penser, dans l’esprit et toutes proportions gardées, à un titre comme Dragon Quest Builders.

Solo ou Multi : même combat

Survive demande donc au joueur de faire énormément de choses. Et il y a toujours une mission à remplir ou une activité à réaliser, ce qui est tout de même une bonne chose. Si le début du titre se veut très poussif, pour ne pas dire ennuyeux, la suite est bien plus intéressante. On se plait à évoluer dans ce monde apocalyptique et on ne voit clairement pas le temps passer. Une bonne note contrebalancée par une mauvaise : ce Metal Gear n’est pas conçu pour les casual gamers. Survive est tellement exigeant et dur qu’il parait clair qu’il faudra être patient pour réellement apprécier le jeu à sa juste valeur. Au niveau de la durée de vie, on devrait donc être plutôt satisfait. Reste à savoir s’il réussira à nous captiver sur le long terme.

L’ambiance dépeinte est extrêmement pesante et souvent à la limite de l’horrifique. Mais c’est un autre point qui nous fait peur : la partie technique. Reprenant le moteur de MGS V, Survive est assez (trop) pauvre, que ce soit dans ses environnements ou ses textures. Les personnages, le héros en tête, ne font pas preuve d’un charisme fou (pourtant une marque de fabrique dans la série) et la carte sur laquelle nous avons pu évoluer (qui n’était qu’une petite partie du jeu final) était d’une triste simplicité. Si personne ne s’attend à ce qu’il s’agisse de la baffe graphique de l’année, Konami aurait pu tout de même faire quelques efforts, notamment en ce qui concerne la direction artistique, pour rendre le jeu un poil plus beau.

Dernier point important : le multijoueur. Survive veut être un titre qui mêle vraiment le solo et l’aspect multi. Tout ce qui se passera dans un mode aura des répercussions dans l’autre. Ainsi, sur une partie en ligne, vous récupérez votre personnage avec son niveau de vie, ses armes et ses caractéristiques propres. Mais si vous réussissez à mener votre mission à bien, toutes les récompenses récupérées seront également disponibles dans votre partie solo. Une bonne idée qui devrait donner envie aux joueurs de tenter l’aventure multi, surtout qu’elle devrait avoir tendance à simplifier notre aventure en solo. Reste à voir si l’intérêt sera toujours présent une fois l’histoire principale bouclée.

Il faudra éviter les conflits autant que possible

Conclusion

Metal Gear Survive a deux mots en trop dans son titre. S’il parait être un bon jeu de survie avec des mécaniques intéressantes à maîtriser, il n’a pas grand-chose d’un nouvel opus de la série Metal Gear. Malgré de bonnes idées qui pourraient être intéressantes sur la durée et auxquelles nous avons globalement accroché, il devrait subir les foudres des aficionados de la saga créée par Hideo Kojima. Il nous reste à attendre jusqu’au 22 février prochain pour véritablement savoir s’il s’agit là d’un bon jeu au potentiel sous-estimé ou d’une hérésie impardonnable.

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1 commentaire
  1. au vu des images (surtout les extérieurs), je propose de rebaptiser ce jeu :
    “Fall Out 4 – Survive”

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