L’année passée a été éprouvante pour Facebook et son PDG Mark Zuckerberg, la plateforme enchainant les polémiques sur le harcèlement en ligne (dont le revenge porn fait partie), les ingérences de la Russie dans les élections présidentielles américaines, les contenus violents et haineux diffusés sur la plateforme ou encore ses algorithmes fous. Pour couronner le tout, d’anciens employés ont vertement critiqué le réseau social, exprimant leurs remords pour avoir participé à une telle entreprise de dévoiement de la société.
“Réparer Facebook”
Mark Zuckerberg l’a annoncé, après avoir visité tous les États américains l’année dernière, parcouru 365 miles (environ 588 kilomètres), créé une intelligence artificielle pour sa maison, lu 25 livres et appris le mandarin, il fera de la « résolution [des] problèmes importants » de Facebook, son défi personnel pour 2018.
Comme il l’explique, lorsqu’il a commencé à s’imposer ce type de résolution en 2009, le monde traversait une crise économique cataclysmique (partie des États-Unis avec les subprimes). Facebook n’était pas encore rentable et devait conforter son business model. « Aujourd’hui ressemble beaucoup à cette année-là », s’inquiète la boss de Facebook. « Le monde est anxieux et divisé, et Facebook a beaucoup de travail à faire. »
Prise de conscience
« Si nous réussissons cette année, nous finirons 2018 sur une bien meilleure trajectoire ». Facebook semble enfin accepter le rôle qui est le sien en tant que plateforme d’informations et ses responsabilités inhérentes.
Si les « erreurs et abus » ne sont pas forcément évités, il estime qu’actuellement « trop d’erreurs sont faites » pour empêcher « l’utilisation abusive » des outils mis à disposition par le réseau social. Autrefois, Zuckerberg se réfugiait volontiers derrière les utilisateurs pour modérer la plateforme et affichait les bonnes intentions du réseau social lorsque celui-ci était pris à défaut (censure qui n’a pas lieu d’être, promotion de contenus litigieux, etc.).
Changement de cap désormais. Zuckerberg semble avoir pris conscience de la méfiance suscitée par les géants de la tech.
Le pouvoir décentralisateur de la technologie
« Beaucoup d’entre nous ont commencé dans la tech parce que nous croyons qu’elle peut être une force décentralisatrice qui met plus de pouvoirs entre les mains des gens […] Mais aujourd’hui, beaucoup de gens ont perdu foi en cette promesse. Avec l’émergence d’un petit nombre de grandes compagnies high-tech – et les gouvernements qui utilisent la technologie pour surveiller leurs citoyens –, beaucoup de personnes pensent désormais que la technologie centralise uniquement le pouvoir plus que de la décentraliser », explique-t-il.
Alors qu’il ne s’était jamais véritablement exprimé là-dessus, Zuckerberg voit « le chiffrement et les crypto-monnaies » comme une « importante contre tendance » qui prend le pouvoir au système centralisé pour le remettre dans les mains des gens. Le jeune milliardaire se dit « intéressé pour approfondir et étudier les aspects positifs et négatifs de telles technologies, et comment les utiliser au mieux » dans leurs services. De là à voir ces deux technologies débarquer sur la plateforme ? Trop tôt pour le dire.
Cap sur les crypto-monnaies
Quoi qu’il en soit, certains ne manqueront pas de relever l’ironie dans ce nouvel intérêt pour les crypto-monnaies: les jumeaux Winklevoss, évincés de Facebook à ses débuts (comme on peut le voir dans le film The Social Network), ont depuis fait fortune… dans le bitcoin. Ils peuvent même se vanter d’être les premiers milliardaires en Bitcoin.
L’histoire ne dit pas si Mark Zuckerberg ira jusqu’à leur demander conseil…
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
La folie des grandeurs…
Et le puritanisme exacerbé sur facebook ? On se le tape encore ? On garde le christianisme alors ?
J’espère qu’ils vont revoir leur application qui a sans cesse des changements et des beug.
Le monde est anxieux et divisé, et Facebook y est pour quelque chose
Face quoi ?
Il n’a pas parcouru 365 miles (environ 588 kilomètres), il a couru 365 miles, ce n’est pas la même chose. Un adepte du footing, Marc.