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La Russie projette d’installer des chambres pour riches touristes sur l’ISS

Jamais à court de bonnes idées quand il s’agit de rentabiliser ses créations, la Russie réfléchit à concevoir un module tout confort pour favoriser la venue de touristes à bord de l’ISS. Mais leur vision du tourisme se compte en millions de dollars. Dizaines de millions.

Découpage de la Station Spatiale Internationale

C’est normal en Russie

Faisant partie des pays les plus représentés sur l’ISS, la Russie n’a pourtant jamais réussi à développer tous les modules qu’elle avait prévu d’y installer, notamment un laboratoire surmonté de grands panneaux photovoltaïques. Pourtant, comme le signale le site Jalopnik, le projet est encore en cours, sous l’acronyme de NEM. Ce dernier inclura lesdits panneaux, alimentant de spacieux compartiments dédiés aux hommes et au matériel. Une station de travail idéale et surtout moderne qui ne devrait voir le jour qu’à l’horizon 2021 suite à des difficultés à dénicher un financement. Mais la Russie voit plus loin et souhaite développer un second module pour améliorer encore les conditions de recherche et leur diversité. Problème, il n’y a plus de sous. Solution, Il faut rentabiliser l’ISS.

Schéma du Nem (pas de blague) sur le site RussianSpaceWeb

Un NEM ampoulé

L’Agence Spatiale Russe, Roscosmos a décidé de trouver des fonds par la vente de séjours de deux semaines à bord de la Station Spatiale pour la modique somme de 40 millions de dollars par personne. Avec, comme dans toute petite location saisonnière, un supplément pour une sortie hors de l’ISS, à hauteur de 20 millions. Les touristes seront logés dans des cabines personnelles avec tout le confort moderne, intégrées au NEM-2 qui aura tout de même comme principale fonction d’être un laboratoire.

Afin de s’assurer d’une construction possible, l’agence cherche à booker au moins 12 personnes avec un acompte de 4 millions de dollars. Tout en sachant que le coût du module s’élèverait à une fourchette située entre 280 et 450 millions de dollars. Le plan est donc de supporter l’ensemble avec 6 voyageurs par an, pendant 7 années. Cela peut paraître énorme, mais selon les estimations relayées par Popular Mechanics environ 43000 personnes ont, dans le monde, les moyens de se payer ce genre de voyage.

Ne cherchez pas, nous ne sommes pas dedans. Mieux (ou pire), il suffit que 36 de ces personnes décident de s’offrir un trip spatial pour se la raconter ensuite à une soirée diapos pour que le le NEM-2 permette même de gagner de l’argent. D’autant que jusqu’à aujourd’hui 7 visiteurs sont déjà venus rendre visite aux astronautes de la Station Spatiale Internationale en payant leur place. L’idée n’est de fait pas absurde, et la Russie pourrait même lancer une mode, voire attirer le regard de grands groupes prêts à financer ce type de projet. Thomas Pesquet risque bientôt d’avoir de la concurrence niveau photo.

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5 commentaires
  1. Bordel incroyable de voir de t’elle connerie! et après on dit qu’il n’y a pas assez d’argent pour garder notre planète propre ( usine polluante ect…. ) nous somme vraiment primitifs ………….

        1. On entre dans un débat beaucoup plus long et compliqué que ne le permet un système de commentaires en bas d’un article, mais la réponse est non.

          La recherche, y compris via des biais participatifs mercantiles, apporte énormément à la planète. Le module laboratoire potentiellement installé par la Russie payé par des touristes va peut-être permettre dans 20 ans d’inventer une solution médicale par low gravity, qui sauverait des millions de personnes de leur infarctus. Je ne sais pas, je cherche un exemple pour faire court.

          Bien sûr, en parallèle, j’encourage tout le monde à donner au moins 1% de ses revenus à l’association de son choix pour : lutter contre la déforestation, la malnutrition, la recherche contre le cancer, la pauvreté dans le monde, le désemsablage de la baie du Mont-St-Michel, les restos du cœur, MSF… ce que tu veux, mais ce n’est pas en interdisant le tourisme spatial qu’on va soigner la planète. Trop simple = simpliste.

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