Si les photos d’un Vladimir Poutine chevauchant sa monture, torse nu, ont fait le tour de la toile, suscitant admiration, flopée de meme et (surtout) moqueries, celles de son homologue tchétchène, le président Ramzan Kadyrov, n’en valent pas moins le détour.
Le leader de cette république de la Tchétchénie entretient son propre culte de la personnalité avec passion, usant et abusant d’outils de communication à sa portée pour diffuser photos et vidéos à sa gloire. On peut le voir en guerrier portant l’armure traditionnelle, quand il ne câline pas un tigre ou joue avec ses enfants. Une image maîtrisée dans un pays où les médias n’ont d’autres vocation que de diffuser la parole officielle, c’est à dire la sienne.
Ramdam pour Ramzan
Las, la propagande du dictateur a été mise sur mute le 23 décembre dernier, rapporte Slate : ses comptes Facebook et Instagram (filiale de Menlo Park) ont été suspendus, laissant ses 4 millions d’abonnés cumulés dans le désarroi.
« Ils voulaient provoquer mon indignation mais ils se trompaient, et c’est la seule chose qui me satisfait dans les mesures prises par Instagram et ses patrons de la Maison-Blanche. J’avais déjà prévu de quitter ce réseau. Mais je pensais que je pourrais décevoir mes amis et mes supporteurs, comme j’ai plus de 4 millions d’abonnés sur Instagram et Facebook », explique Kadyrov sur Telegram.
Une censure qui ne dit pas son nom pour le président Tchétchène, soutenu dans son combat par l’agence de supervision des communications et des médias russe (Roskomnadzor), à l’origine d’une attaque anti-meme dans le pays en 2015.
Un nouveau réseau social à sa gloire
Dans le même temps, Kadyrov a annoncé le lancement d’un nouveau réseau social, Mylistory sur lequel il postera « toutes les actualités importantes comprenant des photos ou des vidéos ». Et de préciser : “l’accès pour les employés des États-Unis n’est possible qu’avec l’approbation du ministère russe des Affaires étrangères et la direction de Tchétchénie ».
Une charge en réponse à l’annonce, deux jours plus tôt, du département du Trésor des États-Unis le reconnaissant responsable de « meurtres extrajudiciaires, torture ou autres flagrantes violations des droits humains reconnus internationalement ». Heureusement (ou non), sur Twitter, dernier bastion libertaire, Kadirov a tout loisir de s’exprimer et de partager ses plus belles photos de vacances.
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Et trump, c’est pour quand?
Question rhétorique je suppose 🙂
Twitter a déjà répondu qu’ils autorisaient Trump à violer leurs CGV au motif du droit à informer, étant donné la fonction de l’homme.