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Vidéo : Regardez cette course de drones entre un pilote humain et une intelligence artificielle de la NASA

Après deux années de recherches sur l’autonomisation des drones, la NASA a mis en place une course entre un pilote humain et son intelligence artificielle. Une compétition remportée haut la main par l’humanité… Après quelques séances d’entrainement.

L’intelligence artificielle est-elle l’avenir de l’humanité ? Ou le futur instrument de sa perdition ? Ces questions divisent les grands esprits à travers le monde. Pour Elon Musk, l’espèce humaine n’a que 10% de chances de survivre face à une intelligence artificielle. De son côté, Vladimir Poutine assure que celui qui contrôlera l’intelligence artificielle deviendra le maître du monde.

On fait la course ?

Mais ces inquiétudes n’empêchent pas les communautés scientifiques de s’affairer au développement d’IA toujours plus performantes. Et ce n’est pas la NASA qui dira le contraire. Dans le cadre de ses recherches sur l’autonomisation des drones, le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA a conduit plusieurs tests de pilotage avec ses quadrocopters, dont une course entre son intelligence artificielle et le pilote professionnel Ken Loo.

Dans son communiqué de presse, l’agence américaine a annoncé que cette compétition, qui s’est déroulée le 12 octobre dernier, était l’accomplissement de deux années de travail. Le projet a été financé par Google, qui a d’ailleurs fourni le logiciel Tango pour permettre aux drones de tests de cartographier leur environnement en 3D. Si les quadricopters utilisés peuvent voler jusqu’à 128 km/h, le circuit de la NASA situé à l’intérieur d’un entrepôt ne permettait de voler qu’à 64 km/h maximum.

Quoi qu’il en soit, Ken Loo est parvenu à battre son adversaire informatique, avec une moyenne de tours de 11,1 secondes, contre en 13,9 secondes pour l’IA. Mais cette performance lui a demandé un peu d’entraînement. “C’est certainement le circuit le plus difficile sur lequel j’ai dû piloter”, a déclaré Ken Loo. “L’un de mes défauts en tant que pilote est que je fatigue facilement, et quand je suis mentalement épuisé, j’ai tendance à me perdre, même si j’ai volé 10 fois sur la même course.”

Encore des progrès à faire

Car comme le précise la NASA, son intelligence artificielle était tout à fait capable de battre son adversaire humain. Bien qu’une IA ne fatigue jamais, elle manque de l’intuition propre aux humains. “Nous avons opposé nos algorithmes à un humain qui s’appuie plus sur ses sensations pour voler”, explique Rob Reid Responsable de la NASA au sein du JPL. “Alors que l’on peut voir le drone piloté par l’IA voler de manière constante, celui du pilote humain a tendance à accélérer de manière agressive, et a donc un parcours saccadé.”

La NASA note cependant que la variation du temps de tour est plus élevée chez Ken Loo en raison de cette “impétuosité”, alors que son IA a su rester régulière.

Mais à quoi tout ça va bien pouvoir servir, et surtout, les humains devront-ils laisser leur place de pilote aux intelligences artificielles, vous demandez-vous ? À l’heure actuelle, les drones autonomes sont utilisés principalement pour des tâches qui requièrent un vol stationnaire ou lent, comme la surveillance, ou la livraison. La NASA assure que le gros du travail reste à faire puisque ces drones sans pilotes s’appuient globalement sur le GPS pour naviguer, ce qui les rend inutiles dans les allées d’un entrepôt ou dans une zone urbaine dense.

Les technologies de cartographies 3D et de localisation via la caméra restent les meilleures solutions. Elles peuvent en effet permettre aux drones d’offrir une assistance plus efficace lors des opérations de sauvetage sur des sites sinistrés, vérifier l’inventaire d’un entrepôt, et même guider les robots dans les couloirs d’une station spatiale. Donc non, les pilotes humains ne sont pas à mettre au rebut et ont encore de beaux jours devant eux.

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