Le monde du jeu vidéo connaît actuellement de profonds changements. Les titres dits AAA, des jeux coûtant plusieurs dizaines de millions de dollars à développer, connaissent une chute drastique de leurs ventes. Pour combler ce manque à gagner, les plus gros éditeurs de jeux vidéo comptent de moins en moins sur les ventes de leurs titres et misent désormais sur des « jeux en tant que service ». Le but : ne plus se reposer uniquement sur les ventes d’un jeu pour le rentabiliser, mais inciter les joueurs à dépenser dans des contenus additionnels, cosmétiques, des lootboxes ou des microtransactions. C’est ce qu’a tenté de faire EA avec Star Wars : Battlefront II (et ce que fait depuis longtemps Ubisoft avec ses différents jeux AAA), avec le succès qu’on lui connaît.
Cyberpunk 2077 aura des fonctionnalités online. Et donc des microtransactions ?
Sur Reddit, cette tendance n’est pas sans inquiéter ceux qui attendent la sortie de Cyberpunk 2077, le prochain RPG de CD Projekt Red, les créateurs polonais de The Witcher III. Le PDG du studio, Adam Kicinski, a en effet indiqué la semaine dernière, à l’occasion d’une interview sur un site polonais, que Cyberpunk 2077 devrait bénéficier d’un mode de jeu en ligne. Pour lui, un mode en ligne est aujourd’hui indispensable pour que son prochain jeu ait encore plus de succès que The Witcher III. « Le mode de jeu online est nécessaire, ou très recommandé, si l’on désire que le jeu rencontre le succès sur le long terme ». Cyberpunk 2077 disposerait donc d’un mode multijoueur en ligne. Mais aussi de microtransactions comme c’est désormais courant sur la plupart des gros titres de cette année ?
La réponse ne s’est pas fait attendre, puisque ce week-end, le compte Twitter de CD Projekt Red a voulu éteindre tout début de polémique. Lorsqu’un YouTubeur a publié une vidéo discutant d’un Cyberpunk 2077 conçu comme un jeu en tant que service, le studio a répondu.
.@PrettyBadTweets Worry not. When thinking CP2077, think nothing less than TW3 — huge single player, open world, story-driven RPG. No hidden catch, you get what you pay for — no bullshit, just honest gaming like with Wild Hunt. We leave greed to others.
— CD PROJEKT RED (@CDPROJEKTRED) 19 novembre 2017
« Ne vous inquiétez pas. Lorsque vous pensez à Cyberpunk 2077, il faut ne penser à rien de moins qu’un jeu comme The Witcher 3 : une partie solo énorme, un open-world, un RPG avec un scénario solide. Pas d’entourloupe, vous aurez ce pour quoi vous avez payé : pas de conneries, juste un jeu honnête comme l’était Wild Hunt. Nous laissons la cupidité aux autres. »
Un tacle opportuniste
C’est ce qui s’appelle un tacle. Un tacle envers Star Wars : Battlefront II un peu opportuniste d’ailleurs, étant donné que l’on ne sait encore absolument rien du jeu et que CD Projekt peut actuellement promettre ce qu’il veut. Concernant Cyberpunk 2077, s’il est désormais certain qu’il ne sortira pas en 2018, on devrait toutefois avoir de ses nouvelles dès l’année prochaine. Patience, donc.
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Les titres dits AAA (…) connaissent une chute drastique de leurs ventes.
Les joueurs commenceraient-ils à réaliser qu’on se fout de leur gueule en leur pondant un copier coller du même jeu sorti l’année précédente (FIFA, Call of).
Sinon CD Projekt Red ne va pas se tirer une balle dans le pied quand ils sont justement appréciés par les joueurs pour leurs jeux de qualité sans ces micros paiements de merdes qui constituent les frais cachés modernes. On est arrivé dans une aire du pay to play qui inclue aussi du pay to win, et ça fait plaisir de voir que certains éditeurs y résistent pour ne pas ternir leur image.
Amen.
CD Projekt Red. Larian Studio. Grinding Gear Games.
Les 3 seuls studios/editeurs en qui j’ai confiance actuellement, il n’ont jamais donné raison de douter pour l’instant.
Le truc c’est que cd project n’a pas la même envergure que EA, qui te dit que s’il etait au sommet il ne ferait pas de même, ça personne ne peut le dire, et pour le reste il et toujours facile de critiquer…