Passer au contenu

[Impressions] On a testé notre science du plaquage virtuel avec Rugby 18 (PS4, XBO, PC]

À un mois de sa sortie, nous avons enfilé notre plus beau maillot (celui du Castres Olympique) pour voir ce que la simulation de rugby des…

À un mois de sa sortie, nous avons enfilé notre plus beau maillot (celui du Castres Olympique) pour voir ce que la simulation de rugby des Français de Eko Software avait dans le plastron.

Faire des règles – riches – du rugby un atout plutôt qu’un obstacle a longtemps sonné comme une gageure dans le cadre du jeu vidéo. La production vidéoludique a le plus souvent accouché de simulations sinon médiocres, injouables. Le pari Rugby 18, situé à deux ans de la Coupe du monde de Rugby à XV de 2019, était donc ardu. Le studio français Eko Software, venu nous présenter le jeu dans le cadre de la présentation du catalogue de Bigben, son éditeur, nous a précisé en avoir pleinement conscience.

Car au niveau de la prise en main, Rugby 18 se situe assez loin d’un FIFA 18, sur lequel même un béotien du jeu de foot trouvera ses marques assez naturellement. Rugby 18 est en réalité plus proche d’un NBA 2K, à savoir un jeu avec lequel on commencera à se sentir à l’aise après une bonne dizaine de matchs. Les premières minutes passées manette en mains, même en maîtrisant bien les règles du rugby, sont extrêmement délicates, et ce, en dépit de toutes les bonnes idées visuelles imaginées par le studio pour que chaque joueur puisse lire le plus clairement possible la situation. Cela passe par une bonne signalétique à l’écran (avec des couleurs) mais aussi par des dispositifs connus, comme des mini-jeux (des jauges à remplir, des pressions dans un certain timing).

Deux niveaux d’action(s)

Par exemple, en phases de ruck dont le rugby est sans cesse ponctué, un schéma apparaît à l’écran pour donner des indications aux deux joueurs sur le rapport de force entre les deux équipes. Chaque joueur a alors la possibilité d’appeler un ou plusieurs athlètes supplémentaires pour protéger le ballon et se laisser du temps pour relancer (s’il est attaquant) ou au contraire essayer de venir chiper le ballon à l’adversaire (s’il est défenseur). Mais tout est une question de timing et de prise de risque, car si pendant que le défenseur appelle un ou deux autres athlètes en renfort, l’attaquant peut lui relancer l’action et ainsi créer le surnombre au large ou sur le petit côté. En tant qu’attaquant, attendre trop longtemps pour relancer l’action peut conduire à une perte de balle si l’adversaire mobilise plus d’athlètes que vous. Voilà le genre de choix permanents devant lesquels veulent vous mettre les développeurs de Rugby 18.

Dans sa recherche d’équilibre entre accessibilité (relative, donc) et profondeur, le studio français a également créé ce qu’il appelle une « seconde couche de gameplay ». Cela veut dire que chaque action (passer, plaquer, pilonner) va pouvoir être effectuée avec plus ou moins d’intensité. Et c’est le stick droit qui va jouer ce rôle de petit « plus ». Par exemple, une simple pression sur le bouton rond (sur PS4) initiera une tentative de plaquage, plaquage qui sera réussi si les caractéristiques du plaqueur et la distance qui le sépare du plaqué sont correctes. En revanche, ce « plaquage simple » ne marchera pas si l’adversaire est un peu trop costaud ou un peu trop loin. Restera alors à tenter un coup de stick droit dans sa direction pour tenter un plaquage sauté.

De la même manière dans un ruck, en plaçant dans le bon timing un coup de stick droit vers le ballon, la poussée de votre athlète aura un impact supplémentaire sur le rapport de force entre les deux équipes.

Les licences principales

Eko Software promet donc une vraie courbe de progression au fil des matchs joués. Et une fois tous les mouvements maîtrisés, le joueur pourra se concentrer sur les autres aspects importants qui régiront une victoire à Rugby 18, à savoir la gestion de la fatigue (cruciale) et la tactique propre à toute simulation sportive. À noter que les athlètes ont été créés sur leurs caractéristiques (poids, taille, envergure, etc.) et leurs statistiques officielles – endurance, puissance dans une mêlée, qualité du coup de pied, etc.

Un mot concernant les graphismes. Si toutes les modélisations ne se valent pas, le jeu est en tout cas visuellement très correct. Concernant les licences officielles, on ne déplorera que l’absence de l’Irlande, qui prive malheureusement le jeu du Tournoi des Six Nations. Australie, Angleterre, France, All Blacks, Afrique du Sud ou encore Pays de Galles sont au programme, en même temps que les équipes du Top 14, de la Pro D2 ou encore la Premiership.

Sortie le 27 octobre sur PS4, PC et Xbox One

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Mode