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Une journaliste a demandé à recevoir ses données personnelles Tinder. Elle a reçu 800 pages

Judith Duportail, une journaliste française, s’est intéressée de plus près à l’ensemble des données que récoltait l’application Tinder. Juridiquement, le service de réseautage social a en…

Judith Duportail, une journaliste française, s’est intéressée de plus près à l’ensemble des données que récoltait l’application Tinder. Juridiquement, le service de réseautage social a en effet tout à fait le droit de récupérer des données sur notre vie intime. Ainsi, durant plus de trois années, la jeune femme a retourné l’application, expliquant avoir totalisé 870 matchs et 1700 messages envoyés. Récemment, elle s’est demandée quelles sortes d’informations la société créée par Whitney Wolfe et Sean Rad avait accumulé sur “sa personne numérique” .

Un rapport…de 800 pages

Elle a alors formulé une demande par mail au mois de mars dernier, épaulée dans son action par un militant de la protection de la vie privée et un avocat. Pour justifier sa requête, elle a également invoqué une directive européenne, un “act” britannique ainsi qu’une loi française. Plusieurs semaines plus tard, Tinder lui remet un rapport comptant pas moins de 800 pages. La journaliste retrouve ainsi des historiques de ses activités sur Facebook et Instagram (Tinder incite à la synchronisation des comptes via l’application) mais aussi des informations personnelles acquises directement via son utilisation de Tinder (fréquence des connexions, âge des personnes qui suscitaient son intérêt, etc.).

Au fil de la découverte des nombreuses pages de ce document, la journaliste affirme avoir ressenti de la culpabilité car des informations, souvent intimes, ont été partagées avec une aisance rare dans l’entreprise. Elle cite alors Luke Stark, sociologue en technologie digitale : “[…] On ne ressent pas les données. Mais quand c’est imprimé, ça devient frappant […].” Elle explique aussi qu’elle “aurait honte si un jour ces données tombaient entre les mains d’un pirate qui finissait par les divulguer au monde”.

Le but de la collecte de ces données : proposer de la publicité ciblée et faire en sorte que l’utilisateur reste aussi longtemps que possible. “Il n’y a plus de différence [entre ma vie virtuelle et ma vie réelle]. Je rencontre des gens par Tinder, donc Tinder est devenu ma réalité. Cette réalité est façonnée par d’autres personnes, mais sans que l’on sache comment.” conclut-elle, amèrement.

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16 commentaires
  1. Et oui, quand un service est gratuit, c’est que le produit c’est vous. Quand les gens aurons compris ça, ils quitterons peu etre facebook, twitter, tinder etc etc

    1. pourquoi quitter ces services ?? juste parce que le produit , c’est toi ?
      tu préfères peut etre payer pour avoir Facebook , payer pourquoi au final ? pour que tes données restent confidentielles ???? qui pourrait le garantir ?
      éclairez ma lanterne !

      1. Se que vous dites tous les deux est très bête, il existe des solutions open-source, libre, gratuite. Et là, impossible de tricher ! (Je ne vous expliquerai pas pourquoi car si vous ne le savez pas s’est que s’est inutile de continuez 🙂 )

        1. Des alternatives libres gratuites et sécurisées! Qui fonctionnent au
          saint esprit et avec des bénévoles sans aucune once de corruption derrière.
          Oui, je connais cette théorie.

      2. tous simplement parce que confier ses données personnelles et les statistiques liées est juste pas terrible. (position,contact, adresse, photo,échanges, ect…) Il existe des alternatives libres et largement plus sécurisées. Après la majorité des utilisateurs ne sont pas formés pour l’utilisation de ces réseaux.
        Et personne ne payerais en grande masse pour un réseau social.

  2. L’ennui c’est que, comme pour beaucoup d’autres choses, la plupart des gens ne prendrons pas conscience des risques qu’ils encourent et des possibles conséquences sur la préservation de leur vie privée tant qu’on aura pas eu droit à un gros scandal ou un à un fait divers sordide en lien avec ce système d’archivage et d’échange de nos données personnelles.

  3. Il me semble que c’est précisé dans le contrat qu’on signe à chaque création de compte….
    Vous savez, le contrat de confidentialité que personne ne lit.

  4. C’est pourtant simple: il faut considérer que tout ce qu’on met sur internet (messages Facebook, Twitter, renseignement du profil, etc) est public, surtout en ce qui concerne les “machins sociaux” (ça inclue Pinterest, Flickr, Snapchat, etc). Ce n’est pas pour ça qu’il ne faut pas s’en servir, mais étaler toute sa vie privée sur des plateformes finalement opaques semble bien imprudent… et naïf.

    Déjà qu’on se fait épier de partout (pubs avec traceurs, boutons Facebook et Google+ qui envoient les infos chez eux, sites webs qui communiquent entre eux votre provenance…), c’est un peu du masochisme de volontairement vouloir en rajouter une couche…

  5. Une petite phrase inspirée par les séries policières américaines:
    “Tout ce que vous posterez sur internet pourra être retenu contre vous.”

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